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Une série créée par Marc Cherry, avec :
Lucy Liu : Simone Grove
Ginnifer Goodwin : Beth Ann Stanton
Kirby Howell-Baptiste : Taylor Harding
Alexandra Daddario : Jade
Sam Jaeger : Robert « Rob » Stanton
Jack Davenport : Karl Grove
Reid Scott : Eli Cohen
Série en cours, 1 saison. Renouvelée pour une saison 2.
A 3 époques différentes, trois femmes qui ont vécu dans la même demeure, vont être trahies par leurs maris.
1963. Beth Ann et son mari Rob emménagent dans un nouveau quartier. Rob travaille beaucoup et Beth Ann fait absolument tout ce qu'elle peut pour répondre à la moindre de ses attentes. Mais un jour, elle découvre que Rob la trompe...
1984. Simone est mariée à Karl, et ils mènent la grande vie. Lors d'une des soirées mondaines si chères à Simone, elle découvre que Karl est homosexuel. Se sentant trahie, Simone se tourne vers le fils de sa meilleure amie, Tommy...
2019. Taylor et Eli, écrivain en mal d'inspiration, sont un couple libre. Dérogeant à leurs règles, ils accueillent chez eux Jade, la maîtresse de Taylor. Mais bientôt, Eli se sent attiré par Jade...
Voilà une série originale. Enfin, j'ai trouvé que dans la manière de faire, cela changeait des séries que l'on voit habituellement. Ceci dit, on reconnaît quand même la patte de Marc Cherry (Desperate Housewives), dans la narration notamment.
À chaque épisode, on va suivre l'histoire de ces 3 femmes progressivement. Qui elles sont, quelle est leur vie, et petit à petit, on va aller vers cette fameuse trahison dont chacune d'elle va être victime de la part de leur mari. Même si par exemple pour Simone, on découvre la trahison très vite, s'agissant de Beth Ann, on n'en saisit totalement l'ampleur qu'à la fin de la saison, il y a donc des différences dans la progression de chacune des histoires.
A noter aussi, que dans la saison 2 qui est prévue, nous aurons de nouveaux personnages, la série étant conçue de cette manière.
Ces femmes sont différentes, et évidemment elles s'inscrivent dans leur époque, c'est aussi cela l'intérêt de ces 2 lignes temporelles. C'est vrai surtout pour Beth Ann, qui est l'incarnation même de la femme au foyer qui n'existe que pour combler chaque besoin de son mari, lequel ne se rend même pas compte de tout ce que sa femme fait pour lui faire plaisir. Beth Ann est le personnage qui m'a le plus touchée, parce que son histoire est triste (on comprend vite qu'elle et son mari ont perdu un enfant, même si on ne sait pas vraiment comment) et j'ai trouvé la fameuse trahison des plus cruelles, je ne m'attendais pas au dernier rebondissement.
On pourrait penser qu'elle est naïve, alors qu'elle pense pouvoir récupérer son mari, ou même qu'elle est folle, à la voir se prendre d'amitié pour la maîtresse de son mari, mais le personnage est un peu plus complexe que cela. Et je ne sais pas, le personnage et son histoire m'ont vraiment touchée. J'ai aussi beaucoup aimé sa voisine Sheila, un personnage dont je n'attendais pas grand chose au début de l'histoire, et qui m'a bien plu.
Simone m'a beaucoup plu aussi, notamment par les détours que sa relation avec Karl prend. Finalement c'est son meilleur ami avant tout, c'est aussi son troisième mari, et elle souffre qu'il ne l'aime pas comme elle voudrait qu'on l'aime, mais elle a besoin de lui dans sa vie, et j'ai trouvé que leur relation était jolie, particulièrement à la fin. Le personnage de Simone, de prime abord très superficiel, attiré par les paillettes, les soirées mondaines et sa réputation, était un peu plus subtil que cela en définitive, et c'est bien Karl, qui la met en lumière. D'ailleurs, Karl est le personnage secondaire que j'ai préféré. Il était vraiment sympathique, et en plus j'aime bien l'acteur, Jack Davenport.
Taylor est celle qui m'a le moins plu. Peut-être parce que son époque était la moins dépaysante des trois, pour le coup ? Peut-être aussi tout simplement parce que son histoire était celle que j'aimais le moins, de par son thème même (le couple libre). Par contre Jade et Eli étaient intéressants, et la tournure que prennent les choses est totalement imprévisible et complètement barge, plus on avance ! On se doute plus ou moins rapidement que Jade cache quelque chose, mais de là à imaginer à quel point cela va partir en vrille...
On a beau aller sans cesse de Beth Ann à Taylor en passant par Simone, sans autre point commun que cette fameuse maison, la narration n'est pas décousue. C'est comme cela dès le départ, de toute façon, et ce n'est pas gênant du tout je trouve. Au contraire, c'est une façon de faire qui change un peu. Et puis, cela permet de garder le rythme.
S'ajoute à cela un casting solide, aussi bien s'agissant des acteurs principaux que des secondaires. Lucy Liu donne l'impression de s'éclater dans ce rôle haut en couleurs, et Ginnifer Goodwin est vraiment attachante.
Why women kill n'est pas avare d'humour grinçant, de situations gênantes pour les protagonistes (Beth Ann nue devant le patron de son mari, Simone coincée avec son jeune amant chez la mère de ce dernier...). Sous des dehors lisses (de beaux habits, une vie bien rangée, les pelouses bien tondues et les barrières blanches) faisant songer à Desperate Housewives, la série expose la noirceur, la manipulation, la folie, le doute... Des thématiques qui tiennent en haleine tout au long de cette courte saison, et donnent envie de voir la seconde, même s'il s'agit de nouveaux personnages.