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Une mini-série développée par David Edward Kelley et Melissa James Gibson, avec :

Sienna Miller : Sophie Whitehouse

Michelle Dockery : Kate Woodcroftt

Rupert Friend : James Whitehouse

Naomi Scott : Olivia Lytton

Joshua McGuire: Chris Clarke

Josette Simon : Angela Regan

 

Série terminée en 6 épisodes.

 

James Whitehouse, député et proche du premier ministre, avoue un soir à sa femme Sophie, qu'il l'a trompée avec une assistante parlementaire. Cette jeune femme va rendre publique leur liaison, d'où cet aveu.

Mais ce que James n'avait pas vu venir, c'est qu'elle va l'accuser de viol. Le procès qui va s'ouvrir va obliger Sophie à soutenir cet homme qui l'a trahi, mais qu'elle pense néanmoins incapable de commettre un tel acte...

 

J'avais entendu du bien de cette série, mais le synopsis ne me disait pas plus que cela au premier abord... Et puis comme j'aime bien Michelle Dockery (découverte dans Downton Abbey pour ma part), j'ai fini par me laisser tenter, en me disant que vu le nombre d'épisodes, au pire si cela ne me plaisait pas, ce ne serait pas bien grave... et je ne regrette pas, car j'ai trouvé la série vraiment bonne.

On suit le scandale qui éclate autour de cet homme politique, puis son procès. James a tout de l'homme idéal : politicien engagé auprès des électeurs, mari aimant, bon père de famille, James a tout l'air d'être la victime d'une amante éconduite qui n'accepte pas leur rupture. Certes il a fauté en ayant cette liaison, qui plus est avec son assistante parlementaire, durant des mois, mais il reconnaît son erreur et doit regagner la confiance de tous. En revanche, il nie en bloc cette accusation de viol et jusqu'au bout, il tiendra cette ligne de conduite : oui, il ont couché ensemble alors qu'ils avaient rompu, mais Olivia -l'accusatrice- était parfaitement consentante. Le consentement sera donc au cœur des débats et va être difficile à prouver puisqu'il n'y a évidemment aucun témoin de la scène.

De manière étonnante, Olivia justement, apparaît peu finalement. Il y a son interrogatoire par les deux avocates lorsqu'elle est à la barre, mais autrement, lorsque James est lui-même à la barre, on ne sait même pas si elle est présente dans l'assistance finalement. Elle est omniprésente dans les débats puisque tout part de sa plainte et de ce qu'elle rapporte, mais à l'écran, elle n'est pas là. C'est peut-être un peu dommage, de réduire le personnage à ce simple faire-valoir scénaristique, sans lui accorder plus de place... Mais en même temps, c'est sans doute voulu puisque l'on observe en toile de fond la critique d'une certaine élite qui pense avoir tous les droits et est soutenu via les fameuse fraternités, et ce dès les études d'ailleurs, et s'en sort parce qu'ils sont « bien nés » finalement.

En revanche, on vit l'histoire par les yeux de Sophie, la femme de James, qui subit cette humiliation publique. Les journalistes campent devant leur maison, elle est présente au procès pour soutenir officiellement son mari, et par là même, elle doit entendre des choses insupportables pour elle quant à la liaison de son époux... Olivia parle de relation amoureuse, tandis que James indique qu'il ne s'agissait pas d'amour, puisqu'il n'aime qu'une seule femme : Sophie. Bref, on ne peut que compatir pour Sophie, qui se range derrière son mari, prête à lui pardonner cette infidélité, et certaine que même s'il a fauté, il n'a pas pu commettre un viol... et le spectateur ne doute pas vraiment lui non plus, tant James semble être un homme bien, qui a eu un moment d'égarement finalement.

Pas grand chose ne sera épargné à Sophie puisque, comme si ce n'était pas assez, en plein milieu du procès, tombe une seconde accusation : une camarade qu'elle avait à Oxford durant leurs études (là où elle a rencontré James), qui l'accuse de viol. Sauf que cette mystérieuse camarade ne serait plus en Angleterre et Sophie l'a perdue de vue depuis l'époque. James prétend ne même pas se souvenir d'elle pour le coup, alors comment aurait-il pu la violer ? Et c'est là que Sophie vacille (en même temps que le spectateur), car cela commence à faire beaucoup...

Anatomie d'un scandale est portée par un excellent casting : Sienna Miller, Michelle Dockery et Rupert Friend, dans les rôles respectifs de Sophie, Kate et James, sont tous trois excellents et assènent leurs répliques avec conviction, nous donnant à pratiquement chaque scène, de quoi réfléchir. L'interrogatoire de James par Kate (qui représente l'accusation), est particulièrement intense, cette dernière ayant la réputation d'une avocate féroce, qui effectivement n'est pas usurpée.

David E. Kelley est coutumier des histoires judiciaires, dans lesquelles il excelle depuis Ally McBeal jusqu'au plus récent Big little lies (et tant d'autres), et c'est vrai que la série est efficace, je trouve. C'est accrocheur, et cela se regarde bien. Il y a en plus un twist en cours de route, autour de Kate, qui vient ajouter un peu de piment...

On pourra regretter le fait qu'Anatomie d'un scandale effleure seulement les « grands sujets » pour se concentrer sur la famille Whitehouse et l'impact de cette histoire sur elle, mais il faut dire que c'est si efficacement fait, qu'on se laisse emmener. Comme je l'ai dit, ce genre d'histoires et de milieu n'est pas forcément ma tasse de thé en base, mais ici j'ai trouvé la série bien menée et bien interprétée. Une bonne surprise.

Tag(s) : #Séries occidentales
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