Un film réalisé par Christophe Duthuron, avec :
Pierre Richard : Pierrot
Roland Giraud : Antoine
Eddy Mitchell : Émile
Alice Pol : Sophie
Henri Guybet : Armand Garan-Servier
Myriam Boyer : Berthe Goitreux
(2018)
D'après la bande dessinée franco-belge éponyme de Wilfrid Lupano et Paul Cauuet.
Emile et Pierrot se rendent aux obsèques de la femme d'Antoine. Le trio se connaît depuis l'enfance et ils ont fait les 400 coups ensemble.
Mais le lendemain des funérailles, Antoine trouve une lettre qui semble le rendre fou. Sans rien dire, il part jusqu'en Toscane, pour semble-t-il, abattre quelqu'un... Pierrot et Emile se lancent à sa poursuite avec Sophie, la petite-fille d'Antoine...
Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas (encore) lu la bande-dessinée dont est tiré le film ! J'en ai toujours eu envie, mais je n'ai pas eu l'occasion... Voir ce film m'a redonné l'envie, ceci dit. Mon regard sera donc nécessairement différent de ceux qui auront lu et apprécié la BD.
Cette adaptation se dote d'un casting prestigieux, puisque le trio de tête est incarné par rien moins que Pierre Richard, Roland Giraud et Eddy Mitchell. 3 acteurs qui ont bien roulé leur bosse et qui n'ont plus rien à prouver. Ils sont tous trois très bons (enfin, Eddy Mitchell fait le minimum syndical je trouve, contrairement aux deux autres), mais je dois dire que Pierre Richard a la palme pour moi. Il faut dire que de base, je l'apprécie particulièrement aussi. Il est hilarant dans le rôle de Pierrot ! J'adore son personnage de vieux réac' qui défie le système, avec ce côté « jusqu'au-boutiste » totalement absurde et désopilant. Il m'a fait bien marrer à plusieurs reprises.
On va donc suivre le périple en voiture de Mimile et Pierrot, flanqués de la petite-fille, enceinte jusqu'aux yeux, d'Antoine. Le pot aux roses est vite découvert : il semblerait que des décennies plus tôt, Lucette, la bien-aimée et désormais défunte épouse d'Antoine, ait eu une liaison avec Armand Garan-Servier, le chef de l'entreprise dans laquelle travaillait Antoine. Cette trahison rend ce dernier complètement fou, d'où son périple jusqu'en Toscane, là où s'est retiré Garan-Servier, afin de le tuer. Et d'où la « course-poursuite » menée par ses amis, afin de l'empêcher de commettre l'irréparable.
Le film est assez court (c'est qu'on n'a plus tellement l'habitude, je trouve, des films d'1h30 !), mais c'est justement son rythme qui le rend efficace. On ne s'ennuie pas, et il est tout à fait divertissant. J'ai bien ri, et puis il y a aussi des moments plus émouvants, notamment en-dehors de l'histoire principale. Je pense à toute l'histoire autour de Berthe, cette espèce de paria au sein du village, à qui le trio en veut pour une vieille histoire qui remonte à des lustres, et dont on apprendra sur la fin toute la vérité...
Comédie légère et enlevée, les Vieux Fourneaux fait passer un très agréable moment et donne très envie de voir le second volet (et bien entendu, de lire la BD, comme dit précédemment).