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Un, deux, trois... est un roman policier d'Agatha Christie, paru en 1940.

 

Hercule Poirot se rend chez son dentiste, Mr Morley, ce qui l'angoisse un peu.

Plus tard dans la journée, il apprend que ce dernier a été retrouvé mort à son cabinet. La police conclue à un suicide, mais Morley n'avait semble-t-il aucune raison de commettre un tel acte... Pour Poirot, il s'agit bel et bien d'un meurtre. La disparition d'une autre des patientes du dentiste ce matin-là, le conforte dans cette idée...

 

Comme elle avait pu le faire (d'une façon un peu différentes cependant), avec « Dix petits nègres », Agatha Christie s'inspire également d'une comptine anglaise pour ce roman : « One, Two, Buckle My Shoe ». L'intrigue et son découpage collent ainsi plus ou moins aux différents vers de la comptine.

Une intrigue qui s'ouvre pour le coup, sur un événement des plus banals : Hercule Poirot va chez le dentiste, et comme tout le monde, tout Harcule Poirot qu'il soit, il n'est pas enchanté à cette idée. Mais même alors que rien ne laissait supposer une affaire criminelle à venir, voilà que le dentiste en question, Mr Morley, est retrouvé mort le jour même dans son cabinet. L'inspecteur-chef Japp, ayant vu Poirot sur la liste des patients du jour, se fait fort de le mettre au courant et de le faire participer à l'enquête.

Pendant un bon moment d'ailleurs, l'inspecteur-chef Japp ne croit pas à la théorie du meurtre, et privilégie celle du suicide, pensant que Poirot complique tout à loisir. Bien sûr, on se doute que le détective belge a raison, sans cela il n'y aurait pas d'intrigue. Et puis il y a trop de choses étranges qui se passent autour de ce dentiste : disparition d'une de ses patientes, mort d'un autre... Tous des patients qui, comme Poirot, avaient consulté le dentiste le jour où il est mort. Il ne peut s'agir de simples coïncidences. Il s'agit donc, classiquement, de trouver qui a fait cela, comment et pourquoi.

L'originalité de ce roman, c'est qu'il est légèrement teinté d'espionnage par ailleurs. L'un des patients du dentiste le jour où il est mort, est en effet Alistair Blunt, puissant banquier dont la disparition est souhaitée par certains milieux qui souhaitent que le système du Royaume-Uni change et soit plus moderne. Ainsi Poirot en vient-il à se demander si Blunt n'était pas la victime visée, en réalité. Et Morley ne serait qu'un dommage collatéral. Cela semblerait plus logique que d'en vouloir à la vie d'un dentiste sans histoires, en tout cas. Il y a donc en toile de fond, des théories élaborées avec Mr Barnes, familier de ces histoires d'agent secret et autres, qui teintent un peu ce roman policier d'espionnage, ce qui change un peu.

Et puis la fin est vraiment intéressante, au sens où elle remet en cause tout ce que l'on croyait savoir sur les événements, leur ordre et leurs causes. Je n'en dis pas plus, mais cela fait maintenant plusieurs fois que je suis confrontée à cela dans ses romans, et c'est ce qui fait qu'Agatha Christie est vraiment la reine du crime ! Ce n'est pas seulement le fait que la solution finale soit étonnante, ou que l'on ne s'attendait pas à l'identité du meurtrier, c'est que souvent, elle renverse vraiment la situation et on réalise qu'on s'est complètement fait avoir depuis le début. Et je trouve cela vraiment chouette !

Ainsi, même si ce roman n'est pas le meilleur que j'ai pu lire, il n'en reste pas moins qu'il est bien ficelé, comme toujours, et accrocheur à souhait.

Tag(s) : #Livres-contes
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