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Une série créée par Ilene Chaiken, avec :

Mia Kirshner : Jenny

Katherine Moennig : Shane

Jennifer Beals : Bette

Laurel Holloman : Tina

Leisha Hailey : Alice

Erin Daniels : Dana

Pam Grier : Kit

 

Série terminée en 6 saisons.

 

 

Jenny rejoint Tim, son petit ami, à Los Angeles où elle compte poursuivre l’écriture de son premier roman… Il se trouve que les voisins sont en fait des voisines : Bette et Tina sont en couple depuis un moment et aujourd’hui, elles tentent de fonder une famille…

Par le regard de Jenny, la série dresse le portrait d’un groupe d’amies lesbiennes, chacune avec leur caractère propre et leurs choix de vie…

 

On pourrait résumer grossièrement la série comme étant un pendant féminin de Queer as Folk, série anglaise, dont les Etats-Unis ont fait un remake. Disons qu’on pourrait résumer cela comme ça, parce qu’il y a ce même côté ciblé, souhaitant explorer une communauté précise (ici les lesbiennes, et chez Queer as folk, les gays), un groupe d’amis qui se retrouvent souvent, etc etc. Mais c’est bien là l’unique point commun, car The L World a son propre ton, et elle est peut-être moins « ciblée », même si ce n’est pas encore complètement ça.

 

 

Ce que je reprochais clairement à Queer as Folk (même si j’avais aimé), c’était qu’on avait l’impression que la terre entière était gay, pour le dire de façon caricaturale. Je veux dire, à part la mère de Michael (Vince dans la version anglaise), les hétéros ou même les bi de la série, ils ne poussaient clairement pas sur les arbres quoi… Alors j’ai bien compris l’intérêt de la série et tout cela, oui, mais enfin du coup ça en devient très caricatural dans le propos ou même juste l’ambiance. Au moins dans The L Word, l’un des personnages est bi (Alice), on a une hétéro bien présente dans les intrigues (Kit), et même un transexuel (Moira/Max)… Cela donne l’impression que le trait est moins forcé, disons. Et même si ce n’était pas énorme, j’ai apprécié l’initiative qui du coup apporte d’autres intrigues, d’autres questionnements, et ne donne pas l’impression de cloisonner le truc.

Je dirai que globalement et malgré des défauts dont je suis consciente, j’ai aimé la série. N’étant pas lesbienne moi-même, j’ignore à quel point, jusqu’où on peut s’y reconnaitre, ou du moins se sentir concernée… Mais à mes yeux en tout cas, j’ai trouvé cela assez juste, sur certains points. Et puis ce qui est bien aussi, c’est que certes les filles se définissent par leur sexualité (c’est quand même le sujet de la série), mais pas uniquement, et du coup on ne les réduit pas à ça (et du coup on peut quand même se sentir concernée). Par exemple dès qu’il y a un gay dans une série, on passe forcément par les mêmes clichés (après c’est plus ou moins bien fait) et finalement on a l’impression qu’hormis sa sexualité, le perso n’a aucun autre souci majeur, ou rien d’autre à offrir, pour le dire simplement. Là, il y a plus. Ne serait-ce que le côté professionnel, qui par exemple chez Dana prend beaucoup de place, ou avec d’autres thématiques, telle que l’adoption d’enfants, thème relayé par Bette et Tina. Du coup cela contribue indéniablement à enrichir les personnages, auxquels on prend le temps de s’attacher. Et puis tout bêtement il y a les traits de caractère de nos héroïnes : untelle est grande gueule, machine est renfermée, bidule se cherche… Ca les rend plus proche de nous parce que les personnages sont très bien gérés, ce qui est à coup sûr une grande force de la série.

 

 

 Là c’est comme pour toute série : on a ses préférés, ceux qu’on aime moins/pas, etc… Pour moi ce n’est pas compliqué : j’ai détesté Jenny, de bout en bout ! Pas de bol, elle a quand même une place importante… J’ai trouvé le personnage égoïste, manipulateur, faux, tête à claques… Il n’y avait rien de rien à sauver… Elle a juste été touchante lors de son idylle en fin de série avec un personnage important ^^, mais hormis cela… La bonne nouvelle est que ça ne vient pas de l’actrice, que j’ai vu depuis dans Vampire Diaries et que j’ai apprécié ^^. Hormis Jenny, tous les autres personnages m’ont semblé bien : Alice, Dana, Kit, Bette… Tous avaient leurs qualités et leurs défauts, leur vécu, leurs moments importants…

J’ai eu un gros gros faible pour Shane, un personnage que j’adore parce qu’il a des dehors très vifs et grande gueule (en plus j’adore la doubleuses française), mais en même temps elle sait être tellement touchante et tellement crédible… Katherine Moennig est une excellente actrice qui incarne à la perfection ce rôle si complexe et haut en couleurs… Sans doute un de mes personnages féminins préférés, toutes séries confondues. Shane passe par tellement de phases, on sent qu’elle essaie d’être meilleure, mais rien à faire : elle reste instable. Et malgré son côté Dom Juan au féminin, c’est une incroyable amie (j’ai particulièrement aimé son amitié avec Jenny, très bien gérée).

 

 

Sinon j’ai beaucoup aimé Marina, jouée par la charmante Karina Lombard, que j’aime beaucoup aussi ^^. Même Alice, qui ne me plaisait pas plus que cela au début, a su me toucher avec notamment deux de ses relations, que j’ai trouvé très bien écrites (je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler ^^). Nan, y a vraiment que Jenny que j’ai pas pu encadrer ^^’.

Evidemment il va de soi que la série n’est pas à mettre entre toutes les mains, car elle comporte des scènes de sexe aussi régulières qu’explicites, et ce depuis le départ. Honnêtement moi qui ne suis pas très à l’aise avec ça (et je précise que là je parle des scènes de ce genre en général, le fait qu’ici ce soit lesbien, je m’en cogne), j’ai eu beaucoup de mal au début. Et puis c’est passé et au bout d’un moment je ne m’en formalisais même plus. L’habitude sans doute, mais pas uniquement cela. En effet, il faut souligner le fait que ces scènes sont souvent très bien filmées et pleine de tendresse (pas toujours évidemment), ce qui fait que non seulement elles sont utiles à l’histoire, mais en plus très jolies. Je pense ici à celle entre Bette et Tina au moment où elles se séparent, qui est dans le fond d’une tristesse pas possible, mais qui est très belle dans l’idée et sur la forme.

La série exploite donc pas mal de thèmes divers et variés, allant jusqu’à la maladie ou encore l’alcoolisme, et toujours en étant dans le ton. Ceci fait que de la première à la dernière saison, les personnages évoluent beaucoup et c’est une bonne chose. Et puis on a d’autres personnages qui prennent le train en route, comme par exemple Helena, que j’aime beaucoup aussi.

 

Donc voilà, globalement j’ai bien aimé, j’ai trouvé ça drôle, émouvant, assez surprenant et surtout avec de bons personnages… C’était très bien écrit, surtout la dernière saison :)

Tag(s) : #Séries occidentales
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