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Le visual kei, vvoilà un genre très populaire et non seulement il y a beaucoup de groupes en soi qui s’inscrivent là-dedans, mais en plus, le genre a diverses tendances, ou courants… Ainsi ce n’est pas parce que deux groupes sont dits "de visual kei", qu’ils se ressembleront beaucoup pour ce qui est de la musique ou de l’univers. C’est le cas pour Malice Mizer, qui est bien différent des autres. En ce qui me concerne, il reste le groupe que je préfère entre tous, dans ce genre là (oui car je ne considère pas X Japan comme du visual kei, maintenant). Ce n’est même pas qu’il soit parfait en plus, mais c’est simplement que l’univers proposé est assez spécial (et du même coup, peut-être moins évident à aborder que d'autres), mais d’une richesse, d’une beauté et d’une spécificité telles que franchement… J’ai beau écouter ce groupe depuis des années, je reste toujours subjuguée. Je vais tenter de vous montrer pourquoi, et je l’espère, de vous donner envie de vous y intéresser un peu.
 
Le groupe a débuté en 1992 et a pris définitivement fin en 2001. Voilà un laps de temps pas tellement long quand on y pense, mais plus que suffisant pour que le groupe puisse laisser son empreinte dans le genre et devenir une référence pour ceux qui suivront.
Malice Mizer, c’est qui ?
- Mana à la guitare, éminence grise du groupe, il en est le leader.
- Yu~ki à la basse
- Közi à la guitare
- Kami à la batterie.
 
Personne au chant, me direz-vous ? Si au contraire, sauf que le groupe a connu trois chanteurs, pas moins ! Tetsu (parti en 1994), Gackt (parti en 1999) et Klaha (jusqu’en 2001, à la fin du groupe) se sont succédés et ont marqué l’histoire de Malice Mizer, parce qu’ils étaient très différents (ici je parle de leur voix, mais ce doit être le cas pour leur personnalité aussi vu ce qu’on en voit). Mais le changement de chanteur (qui sera fréquent compte-tenu du nombre d’années d’activité du groupe) n’est pas gênant. Là où dans d’autres groupes, le chanteur est primordial (on sait très bien qu’on a tendance à connaître le nom du chanteur d’un groupe parce qu’il en est son « représentant » pour le dire simplement, mais que pour ce qui est des autres membres, ça…), ici c’est très différent.
Malice Mizer c’est avant tout une ambiance et plus que dans tout autre groupe, un univers. Et je pèse mes mots. Lyrique, décalé, poétique, tout ce qu’on veut… Mais un univers qui finalement fait que le groupe existe, indépendamment de ses changements de membres. Mais je ne vous cache pas que j’ai une nette préférence pour Gackt, le second chanteur (et je ne suis pas la seule). Vocalement parlant il était celui qui assurait le mieux, et l’album « Merveilles », sorti durant sa présence, reste un vrai bijou. Mais Gackt officie aujourd’hui en solo avec un succès étonnant, depuis des années (mais n’anticipons pas, j’aurais bien le temps de vous parler de ce grand artiste que j'ai eu la chance de voir en live au détour d’une autre chronique :) ). 
 
1992, disions-nous donc. Malice Mizer est donc constitué des quatre membres cités ci-dessus (enfin techniquement Kami n’arrivera qu’en 1993, mais ne chipotons pas). Petite particularité : il possède déjà son propre label (« Midi:Nette »). C’est en 1994 que sort le tout premier album après quelques demos tapes, « Mémoire ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on est d’entrée de jeu fixé sur ce qu’est et sera le groupe : ce style s’impose dès le début. C’est sombre, avec des instruments que l’on n’entends pas forcément à l’époque dans ce style de musique (violoncelle, orgue, etc…). Qui plus est au niveau des tenues, là encore cela « décoiffe », si vous pouvez me passer l’expression ! Les costumes d’inspiration gothique sont travaillés (que ce soit pour les clips, les lives ou les émissions)… Malice Mizer a vraiment une image presque surréaliste, qui illustre plutôt bien la musique particulière que le groupe nous dévoile…
 
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Malgré tout en 1994, Tetsu quitte le groupe, et c’est là que Gackt prend la relève, en 1995. Il n’a pas vraiment de mal à s’imposer, parce que Gackt a une voix qui sait se faire douce, qui est tout simplement belle, mais aussi très puissante, quand la chanson le permet. Le second album, « Voyage sans retour », sort peu de temps après son arrivée au sein du groupe. Vocalement, mais aussi musicalement car les membres affinent leur jeu et leurs compositions, cet albums est plus réussi que le premier et le succès du groupe s’accroît.
Les concerts sont remplis et en 1997, le single « Bel Air » sort dans les bacs. On peut noter à cette période un changement vestimentaire. Les tenues gothiques cèdent en effet la place aux tenues françaises (XVIIIè siècle précisément). Mana les choisit lui-même, en bon « fan » de la France (en attestent le nombre de titres de chansons en français dans leur répertoire). Ces tenues sont toujours très originales, mais moins sombres et plus jolies aussi.
 
Enfin, en 1998 sort l’album « Merveilles », qui porte bien son nom. Si j’osais, je vous dirai presque qu’il s’agit là d’un des plus beaux albums de ce que le visual kei a pu nous offrir… Allez, j’ose ! Outre le fait que Malice Mizer atteint les sommets avec cet album, que rétrospectivement il soit considéré comme le meilleur de leur discographie… Il reste tout simplement que les compositions sont des plus travaillées, mélodieuses à souhait (toujours grâce à ces instruments dont il est fait une utilisation inattendue mais judicieuse). Là on se rend bien compte que certes, Malice Mizer est un tout, mais qu’individuellement, chaque membre a du talent dans son domaine. Ce sont de très bons musiciens et c’est aussi pour cela que voir leurs concerts est toujours un grand moment. Et puis encore une fois, la voix de Gackt par-dessus tout cela, qui chante ces chansons avec un lyrisme hallucinant et une maîtrise des aigus les plus clairs aux graves les plus profonds… Cela laisse sans voix, justement.
 
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Mais comme Tetsu avant lui, Gackt quitte le groupe à son tour, en 1999. Il entame une carrière solo avec le succès dont je vous parlais plus haut, mais qu’à cela ne tienne : Malice Mizer peut bien se trouver un autre chanteur. Mais comble de malchance, en 1999 toujours, Kami, le batteur, décède brutalement d’un accident cérébral. C’est évidemment un choc pour ses camarades et amis. Il ne reste que trois membres alors, et pourtant jamais on ne parle de séparation du groupe. Alors qu’on se demande comment Malice Mizer peut se relever suite à ces deux événements, voilà qu’un single instrumental sort, « Saikai no chi to bara ». Le son est sombre, très sombre et lourd… Les tenues des membres restants changent encore… Il n’est guère difficile de deviner que ce qui s’est passé a grandement affecté l’esprit du groupe.
Enfin en 2000, Klaha rejoint le groupe comme chanteur, ce qui permet à ce dernier de se redresser alors qu’on n’y croyait plus. Sa voix est différente de celle de son prédécesseur et c’est sans doute pour cela que ça marche, d’autant qu’elle est très agréable. Le groupe sort alors un nouvel album au son définitivement plus lourd, preuve du tournant que le groupe a pris : « Bara no seidou ». Cependant la séparation finit par avoir lieu en 2001. Par la suite, Mana créera le groupe « Moi Dix Mois », toujours en activité.
Il faut encore ajouter que les clips du groupe correspondent bien à leur image : c’est souvent quelques chose de symbolique (le clip « Le ciel » par exemple), de lyrique… C’est très particulier. Les membres ont par ailleurs tourné deux films pour promouvoir le groupe.
Avec ce mélange de rock mais sur une base classique (sans oublier l’utilisation des claviers, par Mana), on comprend aisément pourquoi le groupe se démarque des autres productions du genre… L’utilisation de tous ces registres est judicieuse, innovante et maîtrisée. C’est bien pour cela que malgré son petit nombre d’années d’activité, malgré ses changements de membres nombreux, Malice Mizer a marqué les esprits, même encore aujourd’hui, des années après la fin du groupe.
Tag(s) : #J-music (artistes)
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