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Une BD franco-belge de A.-P. Duchâteau (scénario) et Tibet (dessin), publiée au Lombard. Elle compte 78 tomes.

L'an dernier, d'autres auteurs ont repris la série avec un premier tome intitulé « RIP Ric ». Un second tome est annoncé.

 

Journaliste vedette à « La Rafale », Ric Hochet collabore aussi avec la PJ de Paris dans le cadre de ses enquêtes, et notamment avec le commissaire Bourdon, qui est par ailleurs son ami.

Ses affaires l'entraînent surtout en France ou en Belgique, mais parfois aussi dans d'autres pays.

 

Un commentaire récent sur un de mes articles BD m'a fait réaliser (ce dont je prends régulièrement conscience cela dit) que je ne parlais pas assez BD sur ce blog. Il est vrai que j'en achète peu (les temps sont durs mon brave monsieur/ma brave dame...) mais enfin, cela reste une de mes principales passions quand même. Et j'en ai lu assez pour avoir de quoi causer. Alors allons-y gaiement. Et pour le coup, nous parlons aujourd'hui d'une BD qui ne date pas d'hier : j'ai nommé Ric Hochet.

Une BD qui compte des dizaines et des dizaines de tomes, car les deux auteurs l'ont continué jusqu'en 2010 je crois (le dessinateur Tibet étant décédé, le dernier album reste inachevé). Honnêtement, cela faisait longtemps que les albums n'étaient plus bons. J'ai lu tous les deniers et ce n'était vraiment pas terrible du tout, à mon sens. Donc mes commentaires dans cet article se référeront aux albums qui, selon moi bien sûr, étaient bons, c'est-à-dire jusque dans les tomes 50 environ. Bien sûr les premiers étaient meilleurs d'un certain point de vue, mais jusqu'au 50 et quelques pour moi, c'était acceptable. Après franchement, cela devient difficile...

La recette de Duchâteau finalement, ne variait pas tant que cela. Il avait certaines thématiques, certaines choses qui revenaient régulièrement. Mais la recette fonctionne, immanquablement. Même si parfois l'on s'orientait, à tort ou à raison, sur un côté fantastique, au final le coupable restait l'homme (ou la femme, peu importe) avec sa cupidité, ses travers, son égoïsme aussi... Il a quand même dépend, tout au long de ces albums, des coupables torturés, intéressants et/ou flippants. Parmi les plus célèbres et récurrents, on notera le Docteur Vogler, le Caméléon ou bien sûr le Bourreau, monstre de cruauté qui n'a de cesse de revenir. Il y avait très souvent de la noirceur dans ces histoires, et aussi des fins un peu amères (comme Ric le dit à la fin de « La Maison de la vengeance » par exemple, « on ne choisit pas toujours son coupable »)...

Mais je trouve que de manière générale, Duchâteau arrivait vraiment à « croquer » de bons personnages, et pas seulement les méchants d'ailleurs. Le commissaire Bourdon par exemple, est quand même l'ami fidèle et le flic qui a roulé sa bosse et ne croit que ce qu'il voit, qui préfère les méthodes à l'ancienne. Il est un élément tout à fait sympathique et indispensable à la série. Mais toute la galerie de personnages récurrents est réussie : le professeur Hermelin (inventeur aussi génial que lâche), Bob Drumont (le rédacteur en chef de « La Rafale »), Nadine (la nièce du commissaire Bourdon et plus ou moins petite amie de Ric Hochet), Ledru (l'adjoint de Bourdon), Richard (le père de Ric, qui est un personnage que j'aime vraiment beaucoup et dont l'arrivée donne lieu à l'un de mes albums favoris, « Alias Ric Hochet »), etc...

Même Ric, une fois n'est pas coutume, offre un héros bien moins lisse que d'autres parmi les classiques de la franco-belge. Certes il est courageux au-delà du possible et fort, mais il a quand même aussi un certain orgueil, en agissant seul et en se mettant dans le pétrin, et on le voit se mettre en colère, avoir peur (pour lui et pour ceux auxquels il tient), plaisanter... En ce sens, il a plus d'émotions que certains héros bien connus, et n'a pas besoin d'un acolyte comique ou bourré de défauts pour être intéressant (même si je ne renierai pour rien au monde son tandem avec Bourdon). Et ça à mon avis, c'est une des force de la BD, son héros.

Le dessin a bien évolué bien sûr, sur autant de tomes. Le trait de Tibet est bien moins rond et comique que sur d'autres de ses séries (comme pour la plus connue, Chick Bill), mais disons qu'il s'affine au fil du temps. Ric, et avec lui tous les autres personnages, n'ont clairement plus la même tête au dernier album, quand on le compare avec le premier.

Arrêtée à cause de la mort de Tibet, la série renaît 5 ans plus tard environ avec d'autres auteurs. Et force est d'avouer que ce premier tome de ces nouvelles aventures, « RIP Ric », surprend agréablement. Tout n'est pas parfait mais il n'y a pas de dénaturation du héros (comme c'est le cas avec Spirou ces dernières années, à mon sens), et l'histoire est correcte. Alors je jetterai un œil intéressé sur le second tome annoncé.

Ric Hochet fait partie des BD que j'ai toujours vu chez moi, et que je relis très régulièrement (en ce moment d'ailleurs, je me refais quelques albums). J'ai bien sûr mes préférences (« Le Monstre de Noireville », « Alias Ric Hochet », « Le Fantôme de l'alchimiste », « Enquête dans le passé » »Ric Hochet contre Sherlock », « Le Secret d'Agatha », pour ne citer qu'eux...), comme dans toute série (surtout de cette taille). Mais je trouve que cela vieillit bien, comparée à d'autres séries. En tous cas, j'ai toujours plaisir à les relire.

Tag(s) : #BD Franco-belges
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