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Un téléfilm de Ryan Murphy, avec :

Mark Ruffalo : Ned Weeks

Matthew bomer : Felix Turner

Julia Roberts : Dr Emma Brookner

Taylor Kitsch : Bruce

Tommy : Jim Parsons

Alfred Molina : Ben Weeks

(2014)

Aux Etats-Unis au début des années 80, une épidémie frappe particulièrement les homosexuels. On ne lui donne pas ce nom, mais le sida fait des ravages, et le gouvernement semble rester sourd...

Ned Weeks, écrivain et activiste, décide avec un groupe d'amis, de se battre pour lutter contre cette maladie...

Ma foi, si vous cherchez un film léger, pour passer un moment fun et agréable... Ce n'est pas celui-là ^^. Pour le coup, il s'agit d'être en bonne forme, quand on se met à le regarder, sans quoi c'est un coup à se déprimer... Bon vous me direz, on ne nous ment pas : rien qu'avec le sujet, on sait ce qu'il en est.

Nous avions eu récemment un film sur le même sujet, Dallas Buyers Club, qui était excellent mais qui ne partait pas sur les mêmes choses toutefois. The Normal Heart nous montre, au début des années 80, ce fléau qu'est le sida. On voit les malades tomber comme des mouches, finir dans des états insupportables... et rien ne se passe, on ne trouve pas la cause et le gouvernement ne fait rien. On suit un petit groupe qui va ouvrir une hotline, se mobiliser pour avoir des fonds, pour faire avancer la recherche, pour comprendre ce qui se passe... Il faudra attendre des années pour que le Président Reagan, comme on nous le dit avant le générique de fin, ne mette le mot sida sur la maladie en question (qui ne touche pas que New-York, loin de là, et pas que les homosexuels), et qu'il ne se passe quelque chose. C'est assez hallucinant, notamment cette scène où Ned est enfin convoqué par un conseiller du Président, et la discussion entre eux est à se taper la tête contre les murs...

Le film n'est pas comme un film habituel, qui aurait un début, un milieu et une fin, une résolution clairement établie, bonne ou mauvaise, de l'histoire. A la fin du film, le sida n'est pas guéri (ça se saurait), les gens ne sont pas plus informés, et les malades continuent de mourir... Oui bon, je vous avais dit que ce ne serait pas joyeux, hein. On a juste, durant plus de 2h, un aperçu, un état des lieux d'une situation qui dégénère, d'un combat mené par un petit groupe, qui ne trouve pas d'écho... Et d'une femme médecin aussi, seule à s'occuper de ces patients là... Et on suit en parallèle l'histoire entre Ned, notre protagoniste, et Felix, un journaliste.

D'ailleurs pour parler, des personnages, j'ai vraiment bien aimé le rôle de Julia Roberts. Déjà, j'aime cette actrice et je ne l'avais pas vu depuis un moment, alors j'étais contente. Elle a toujours ce côté naturel et émouvant que j'aime chez elle. Et j'aime beaucoup son personnage. Cette femme est celle qui a alerté sur cette maladie, celle qui s'occupe des malades sans trouver ce qu'ils ont... et qui n'a pas de réponse du gouvernement. Elle a de la poigne et de la motivation, et j'adore cette scène où elle craque complètement quand on refuse d'allouer des fonds à cette recherche...

J'ai aussi beaucoup aimé toute la petite troupe autour de Ned. À commencer par Tommy (le bon Jim Parsons, dont le monologue lors des funérailles d'un ami, m'a beaucoup touchée), ou encore Bruce, le meilleur ami de Ned (Taylor Kitsch, vu dans Friday night lights). J'ai oublié son nom -Mickey je crois-, mais il y en a un autre aussi, plus âgé, qui a un grand coup de colère à un moment donné, qui reste un moment marquant du film. Et puis il y a Alfred Molina aussi, dans le rôle assez chouette du frère de Ned.

Ravie de revoir le toujours aussi séduisant Matt Bomer, dans le rôle de Felix, le compagnon de Ned. Il fait un sacré bon boulot, même si je ne veux pas trop en dévoiler sur son personnage... Mais en tous cas il y a de quoi jouer pas mal de choses, et il s'en sort très bien, rendant son personnage émouvant et sympathique tout à la fois. Avec toujours cette dose de charme qui caractérise l'acteur, et qui colle très bien à Felix, ici.

Mais bien sûr, le rôle titre est tenu par un Mark Ruffalo en excellente forme (et dont le duo avec Bomer fonctionne parfaitement). Je connais finalement assez peu cet acteur, mais à chaque fois que je le vois jouer dans un film, je me rends compte que j'apprécie énormément son jeu, et je commence à me dire que je devrais creuser un peu sa filmographie. En tous cas ici il est tout bonnement bon, crédible à souhait que ce soit dans ses moments d'abattement (car même si le personnage de Ned est tenace, il y a un moment où c'est trop..) ou ses moments de combativité. Le personnage ne cesse de se battre jusqu'au bout, et c'est vrai que ses amis lui reprochent son manque de tact, sa façon de dire les choses, mais au moins il se bat pour que ça avance. Il aurait sûrement fallu qu'il mette de l'eau dans son vin, c'est sûr, mais il est courageux et ça se respecte.

The Normal heart émeut beaucoup parce que ce qu'on voit à l'écran est dur. Mais c'est aussi un film intelligent, qui est dur parce qu'il est juste, pas parce qu'il en rajoute inutilement. Porté par des acteurs de qualité, il ne laisse pas indifférent. En tous cas, je ne regrette pas de l'avoir vu, parce qu'il m'a bien retournée. Et la ténacité dont font preuve les personnages tout le long, me reste en tête, parce que j'ai trouvé ça fort.

Tag(s) : #Films et dessins animés
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