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Une série créée par Tim Kring , avec :
Kiefer Sutherland : Martin Bohm
David Mazouz : Jake
Gugu Mbatha-Raw : Clea
Danny Glover : Arthur
La série en est actuellement à sa 2ème saison...
Martin Bohm a perdu sa femme dans les attentats du 11 septembre 2001... Depuis, il élève seul et tant bien que mal leur fils, Jake. Ce dernier est autiste et il n'a jamais parlé. Il a de plus un comportement étrange qui fait que Martin pourrait bien perdre sa garde, si cela continue...
Mais un jour, Martin se rend compte que son fils est très intelligent -pour ce qui concerne les nombres notamment- et qu'il est capable de faire des liens entre des événements qui n'ont a priori rien en commun. Il a sa propre manière de communiquer, et Martin est bien décidé à l' « écouter » et à le comprendre...
Je n'ai pas suivi « 24heures chrono », je crois même n'avoir jamais vu un seul épisode de la série... Donc je ne fais pas partie de ces nostalgiques qui voulaient retrouver Kiefer Sutherland : je ne le connaissais pas. Mais pour le coup c'est bien dommage car après avoir vu une saison de Touch (la seconde saison vient de recommencer, mais je ne m'y suis pas encore mise), je dois bien avouer qu'il me paraît plutôt juste, avec ce rôle. Il serait même très bon, pour être franche. Du coup cela me donnerait presque envie de voir les 24. Oui « presque », parce qu'il y a plein de saisons et que j'ai une montagne de séries à voir avant cela ^^'.
Bref. Il nous joue ici Martin Bohm, le père de Jake. Ancien journaliste, cet homme se retrouve donc veuf et obligé d'élever seul son enfant... Un enfant qui n'est « pas comme les autres », selon la formule bien connue... Durant le premier épisode -du moins le début-, nous aussi nous prenons Jake pour un autiste incapable de communiquer avec qui que ce soit... Et avec Martin, nous découvrons que la vérité est bien plus complexe que cela. Dès lors, Martin décide coûte que coûte d'aider son fils à communiquer avec lui à sa façon, et d'aider les personnes qui croiseront sa route... On ne peut qu'aimer ce personnage. On le sent dépassé au début avec son fils qu'il aime mais qu'il ne comprend pas et qu'il pourrait perdre... Il a quitté son job de journaliste, sa femme lui manque et pour couronner le tout, les services sociaux menacent de lui enlever Jake... Franchement, la vie n'est pas rose pour Martin Bohm. Kiefer Sutherland joue ici un bonhomme plein d'humanité, mais qui n'est pas un héros. Pourtant il aide des gens, il fait montre de courage en suivant les pistes laissées par Jake, c'est certain... Mais il n'a pas de super-pouvoirs ni rien de particulier, lui. C'est ce côté simple du personnage que l'on apprécie forcément. Ca et son amour pour son fils, qui le pousse à agir ainsi justement, pour lui. Franchement, Kiefer Sutherland est vraiment très juste, dans ce rôle, très poignant.
Jake est joué par David Mazouz. On sait combien c'est peu évident, avec les enfants qui jouent la comédie... Rares sont ceux qui excellent. Là, celui-ci s'en sort bien. On entend sa voix en off à chaque début d'épisode -procédé que j'aime bien-, puis après, plus un son. Au niveau des expressions l'acteur est limité aussi puisque Jake communique avec les nombres, les indices... Mais certainement pas avec des expressions. Mais je me dis que ça ne doit pas être évident à retranscrire, tout de même. En tout cas l'intérêt de la série, outre les intrigues hebdomadaires en tant que telles, c'est pour moi la relation entre Jake et son père, dont on attend de l'amélioration. On l'espère, du moins. C'est super qu'ils arrivent enfin à échanger, même si la manière est particulière. Jake fait ses schémas, donne ses indices, et Martin décode, s'accroche pour agir en conséquence, quitte à passer pour un dingue parce que personne ne comprend pourquoi il fait ce qu'il fait... Parfois aussi, c'est un peu dur de voir Jake fermé à toute émotion (par exemple, il hurle quand on le touche, même si c'est son père) car on aimerait qu'il donne un peu d'affection à Martin en retour, mais bon... Le personnage est naturellement fait comme cela aussi, et c'est cohérent ^^. Et cela donne d'autant plus de valeur et d'émotion à cette scène finale où le petit Jake prend enfin la main de son père... Pour le côté petit génie des maths, au fait, j'ai pensé au début au film Code Mercury, avec Bruce Willis ^^, qui était plutôt pas mal, d'après mes souvenirs.
Parmi les personnages récurrents, nous avons ensuite l'assistante sociale, qui au début considère que le mieux pour Jake est de le placer en institut, et puis qui change petit à petit d'avis en voyant un lien se créer indéniablement entre Jake et son père... Elle sera souvent l'alliée de ce dernier d'ailleurs. Le personnage est plutôt sympa et là aussi crédible, par contre autant j'apprécie le personnage en tant que tel, autant le background avec sa mère ne m'a bizarrement pas touchée plus que cela... Mais ce n'est qu'un point de détail, d'autant que sa dynamique avec Martin est sans fausse note.
On pourrait trouver le principe tiré par les cheveux, mais personnellement je suis toujours bluffée, en fait. Maintenant, il est clair aussi qu'on joue sur l'émotion et le côté percutant pour aider à faire passer toutes ces connexions. Chaque épisode nous met des personnages en situation, qui finissent toujours par avoir un lien au bout du compte. C'est fait de manière complexe, mais à la fin de chaque épisode, tout est à sa place, tout a du sens, et je trouve cela assez stupéfiant. Ça fonctionne. Et en parallèle, bien sûr se posent pas mal de questions relatives à ces capacités dont Jake fait preuve : combien y a-t-il d'enfants comme lui ? Comment c'est possible ? Pourquoi ? Qui tire les ficelles ?... On sait tout de suite avec le personnage de Danny Glover (que j'étais bien contente de retrouver dans la série d'ailleurs, au passage ^^) qu'il y a d'autres gosses comme cela et qu'il a mené des recherches sur le sujet, mais évidemment cela nécessite des éclaircissements ; c'est aussi l'intérêt et le propos de la série.
Elle propose une certaine vision de l'autisme, et évidemment il faut accepter certaines choses (tous ces liens qui prennent forme et qui semblent improbables, notamment). Mais dans ce domaine, et encore plus dans celui de l'affectif, la série réussit son pari selon. Son atout majeur ? La relation père-fils, clairement. Il convient de voir ce que Touch donnera sur la distance (j'ignore combien de saisons sont prévues), mais au terme de la première saison, j'étais intriguée, et charmée par cet espèce d'OVNI sur le petit écran. Je vais me mettre à la saison 2 afin de voir si cette bonne impression se confirme :).