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Un film de Guillaume Nicloux, avec :
Guillaume Canet < Eric
Marie Gillain < Audrey
Jean Rochefort < Joseph Arp
Vanessa Paradis < Cécile
Josiane Balasko < Commissaire Varin
Thierry Lhermitte < Manéri
(2006)

 



Eric Vincent est un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Marié à Audrey, il mène une vie sans histoire. Mais depuis peu, son couple bat de l'aile : Audrey voudrait un enfant et Eric évite le sujet, entre silences ou blagues vaseuses. Selon Audrey, c'est le fait de n'avoir jamais connu son père qui le bloque. Eric nie. Pour lui, ce père n'est qu'un inconnu, il n'a pas besoin de lui maintenant.
Un jour, un certain Joseph Arp prend contact avec lui : il dit être un vieil ami de son père et voudrait remettre à Eric les cendres de ce dernier. Eric refuse brutalement : il ne se sent pas concerné. Arp insiste et torturé, Eric décide de le rencontrer. C'est le premier pas vers une histoire incroyable et un engrenage hallucinant dans lequel Eric se retrouve pris au piège...
"Un fils doit-il payer pour les crimes de son père ?"

 

La Clef est un film pour le moins étrange, et à l'intrigue volontairement chargée, c'est certain. Il faut vite retenir les noms des personnages et les faits, sans ça on est vite largué.

Le film a aussi la particularité de passer sans prévenir de l'époque actuelle à quelques années avant. Bien sûr, la photo change et on comprend vite que l'enquête du commissaire jouée par Balasko constitue ces flashback, mais enfin on peut se laisser surprendre au début. Ceci étant, ces changements d'époque sont sans néfaste conséquence pour le film (son développement), au contraire, ça rend le les choses plus claires, c'est nécessaire. En effet, on comprend au fur et à mesure le pourquoi du comment, car tout s'emboîte logiquement. Ce n'est pas que le thème du film soit bien original, on s'en doute, mais enfin totu se tient, c'est le principal. Il suffit de faire le lien entre le passé et le présent, et tout se comprend... Et si on ne sait pas 'pourquoi', on peut se douter rapidement de 'qui' est derrière cette histoire...

 

L'ambiance est parfaitement rendue et c'est à mon sens la grande réussite du film. Il est assez lent, il y a beaucoup de scènes sans musique ni parole pendant d'interminables secondes, et ça produit un effet pour le moins angoissant. L'atmosphère oppressante qui se dégage de l'histoire se traduit dans tout : de la lumière grisâtre à l'action volontairement lente... De ce point de vue, c'est une réussite. Et il valait mieux, car on joue beaucoup sur cette angoisse.
Enfin, il y a évidemment un casting qui vaut le coup. Nombreux sont les exemples qui ont prouvé que le casting ne garantissait pas la valeur d'un film, c'est certain, mais pour le coup... Si Marie Gillain est finalement plutôt insipide (mais son rôle n'est guère intéressant, il faut dire), du côté des filles (et outre Balasko, juste comme à son habitude), Vanessa Paradis prouve une nouvelle fois ses talents d'actrice (au passage, voyez la Fille sur le Pont, où elle est extra). Chez les hommes, les excellents Jean Rochefort (mais rendez-lui sa moustache !) et Thierry Lhermitte qu'on ne présente plus sont face à un Gauillaume Canet en forme. Il interprète à merveille ce rôle de monsieur tout le monde embarqué dans une affaire qui le dépasse. Il n'a rien d'un super héros et ainsi, chacune de ses actions est crédible. Touchant dans ses moments de doutes où il se laisse aller ainsi que dans ses silences où ses colères, Guillaume Canet prouve une fois de plus que la relève est assurée.

Tag(s) : #Films et dessins animés
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