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Un film de Robert Stevenson, avec :

Angela Lansbury : Eglantine Price

David Tominson : Emelius Browne

Cindy O'Callaghan : Carrie Rawlins

Roy Snart : Paul Rawlins

Ian Weighill : Charlie Rawlins

(1971)

Angleterre, 1940. On évacue des enfants de Londres afin d’échapper aux bombardements. Une fratrie, Charlie, Carrie et Paul sont placés temporairement chez Eglantine Price.

Celle-ci est en réalité une apprentie sorcière qui prend des cours par correspondance. Avec l’aide de la magie, elle désire ainsi se rendre utile vis-à-vis de la guerre… Malheureusement les cours sont interrompus juste avant la dernière leçon, la plus importante. Eglantine décide donc de retrouver le professeur Emelius Browne à Londres, afin d’avoir cette dernière leçon.

 

Ce film est un peu comme Mary Poppins, dans le sens où il est moitié film (avec de vrais acteurs, donc), moitié dessin animé. Il y aura aussi quelques années plus tard, moins connu mais très sympa quand même, Peter et Elliott le dragon, qui sera conçu comme cela. Les deux éléments s’alternent (même s’il y a plus de prises de vue réelles quand même) sans aucun souci, ça passe vraiment bien. En fait, la partie animée ne concerne que les scènes sur l’île de Naboombu, avec les animaux (et celles dans la mer, juste avant qu’ils ne débarquent sur l’île). On a donc des dessins tout à fait classiques et toujours très expressifs comme on en a l’habitude chez Disney. La séquence dans la mer est par ailleurs assez chouette.

Et puis sur l’île, on assiste à une des scènes les plus marquantes du film (avec la fin) selon moi, à savoir la partie de football entre les animaux, avec le professeur Browne comme arbitre. La partie dégénère complètement et le pauvre Browne se fait complètement piétiner, mais c’est vraiment bien animé, et très amusant. Et puis comme toujours les animaux sont bien employés (les vautours en soigneurs, l’éléphant en gardien de but, et bien sûr le roi de l’île est un lion, etc…).

Ce n’est pas que Miss Price soit forcément un personnage bien sympathique, de prime abord. Elle a l’air sévère, pas spécialement aimante envers les enfants (quand elle les recueille, elle précise bien que c’est temporaire, notamment). Là-dessus elle est bien différente d’une Mary Poppins, un peu plus maternelle quand même. Angela Lansbury est bien connu du petit écran pour son rôle dans Arabasque, et c’est une bonne actrice, avec un bon capital sympathie, je trouve. Et là, elle exprime bien le côté très droit et fier du personnage, volontaire aussi et désireux de se débrouiller seule (alors qu’au final les enfants et Emelius l’aident bien). A la fin d’ailleurs, Eglantine se laisse attendrir et on comprend bien qu’elle se sera plus célibataire et visant dans son coin. Même si elle a donc ce statut de « sorcière », ici il s’agit bien d’une bonne sorcière, qui cherche à faire le bien, contrairement à d’autres Disney type Blanche-Neige et les sept nains par exemple.

Ses pouvoirs sont un peu limités au début puisque quand les enfants percent à jour son secret, elle apprend à voler sur un balai (normal…). Ensuite, et c’est déjà un peu plus impressionnant, elle voyage jusqu’à Londres grâce à une formule… Mais le meilleur reste la séquence de la fin, quand même, quand Eglantine arrive à animer les armures vides afin de repousser les allemands. Enfant, je me souviens que même si je ne captais pas trop le côté patriotique de la chose, j’étais tout de même impressionnées parc ces grandes armures qui se déplaçaient comme une véritable armée par le seul fait d’une petite bonne femme. Ca en jetait, tout de même !

En grandissant, on comprend davantage le message derrière tout cela. Le fait qu’il faille se battre pour ses idées et pour se défendre. Eglantine a choisi la magie pour cela, mais on imagine bien que le message s’adresse à tout un chacun aussi. D’ailleurs, le professeur Browne (dont on avait déjà vu l’acteur dans Mary Poppins, au passage) qui s’avère être un charlatan, s’affirme également au long du film. Il devient plus courageux, alors qu’au début il était poltron (le passage sur l’île en témoigne), et à la fin c’est un homme différent, désireux de bien agir, et ce même s’il n’a pas la magie avec lui.

Bon, les enfants sont assez présents depuis le début puisque finalement c’est par eux que les choses bougent. Ils fouinent, et percent le secret de Miss Price en l’observant… Et c’est avec le concours de Paul qu’ils voyagent jusqu’à Londres. Ils se montrent débrouillards, malins et courageux tout au long des événements. Charlie, l’aîné, est un peu moins sympathique car moins attachant je trouve, même si on peut comprendre qu’en tant qu’aîné, il a un peu plus conscience des choses…

Sinon au niveau des chansons, j’en retiens surtout deux qui sont sympathiques, c’est celle qu’ils chantent quand ils sont dans la mer, et celle d’Emelius Browne, « Portobello road ».

L’histoire en tant que telle est intéressante, d’autant que le film est assez long pour un Disney. Les objectifs de cette apprentie sorcière sont louables et on s’attache à cette fine équipe qui semblait pourtant improbable. Le contexte est celui de la guerre, donc pour le coup c’est assez sombre, parce que notamment vers la fin on nous montre l’occupation, etc… Donc je ne pense pas qu’un enfant puisse saisir tous les tenants et aboutissants de l’histoire, pour le coup. Mais L’Apprentie sorcière est un film qui m’a toujours bien plu et que je prenais plaisir à revoir étant petite ^^.

Tag(s) : #Films et dessins animés
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