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Une série créée par J. J. Abrams, Alex Kurtzman et Roberto Orci, avec :
Anna Torv : Olivia Dunham
John Noble : Walter Bishop
Joshua Jackson : Peter Bishop
Lance Reddick : Broyles
Jasika Nicole : Astrid
Blair Brown : Nina Sharp
Série terminée en 5 saisons.
Olivia Dunham est agent de liaison au FBI. Un jour une enquête bien singulière va lui faire prendre conscience que dans le monde, d'étranges phénomènes se produisent... Seul un petit nombre de personnes est au courant de ce qui est secrètement appelé « le projet ».
Olivia prend du galon et est désormais affectée sur ce genre d'enquêtes. Pour l'aider, elle va faire appel à Walter Bishop, éminent savant interné dans un hôpital psychiatrique depuis des années... Et elle aura également besoin du fils de ce dernier, Peter, un jeune homme surdoué mais pas très stable...
Tout les droits vont former la division Fringe et s'employer à résoudre ces phénomènes étranges touchant aux sciences marginales...
Fringe, ça m'a pris un peu comme pour Battlestar Galactica : cela ne fait pas partie du genre de séries que je regarde spontanément, mais un jour j'ai eu envie d'essayer. Je n'ai jamais regardé X Files mis à part deux épisodes peut-être (Fringe lui rend souvent hommage parait-il) et toutes ces séries là... Le choix de regarder Fringe s'est fait un peu au pif et aussi parce que la série était presque terminée et que j'en avais entendu du bien par ci par là. Ca s'est révélé être une véritable addiction en fait ^^'. Les 3 premières saisons, je les ai enchaîné en peu de temps parce que je trouvais ça vraiment bon et que contrairement à mes premières impressions, les personnages se sont révélés être très très intéressants. Les deux dernières saisons, j'y suis allée plus lentement (et puis j'ai rattrapé la diffusion en début de saison 5 donc c'était forcément un épisode par semaine, du coup), mais la faute à plein de séries regardées en même temps aussi. Cela dit, ma saison préférée reste la saison 3, sans aucune hésitation. Avant c'était très bien, après c'était bien aussi, mais la 3... Elle était vraiment géniale, j'ai trouvé. C'était la plus inventive, surprenante, et la plus sombre aussi. La plus rythmée également.
Je pense que c'est une série au scénario intelligent et bien construit. C'est parfois biscornu et il faut suivre (surtout avec l'univers alternatif et les personnages en deux exemplaires, il ne faut pas s'endormir, ou encore avec la saison 5 et sa thématique), mais j'adore regarder un épisode de série et me dire « wow c'est énorme ça ! ». Bon je suis facilement impressionnable aussi, je le reconnais volontiers ^^'. Mais j'adorais ça avec Fringe : être surprise. Par la tournure des choses, les revirements, par les personnages aussi. J'ai en tête ce début de saison avec Olivia projetée d'une voiture, et ça m'avait scotchée littéralement, cette image. Fringe c'est ça : beaucoup d'images sensationnelles. Heureusement elles ne sont pas là pour pallier un vide. Et puis au milieu de tout ce fantastique et ce mic-mac parfois difficile à suivre je le concède, on a nos personnages. Fringe n'aurait jamais été aussi bonne sans ce trio Olivia/Walter/Peter, et des personnages secondaires comme Astrid ou encore Broyles, ou bien Lincoln... Je reste déçue par Nina Sharp par exemple, qui n'a jamais été aussi développée ou mise en avant que je l'escomptais, mais tant pis. On ne peut pas tout avoir.
La meilleure et réelle surprise vient sans conteste d'Olivia je pense. Quand j'ai commencé la série, je m'attendais à une femme forte mais quand même avec de la sensibilité, mais avec les premiers épisodes, je voyais surtout un personnage très basique et je n'en attendais rien de spécial. Ce n'est qu'après pas mal d'épisodes qu'Olivia a commencé à être développée et le personnage était épatant, au bout du compte. Anna Torv est capable de jouer énormément de choses et son jeu m'a souvent laissée coite, et ça je ne m'y attendais pas du tout. Et puis quand on voit la Olivia de l'autre univers, on voit qu'Anna Torv peut jouer beaucoup de choses ! Olivia est une femme déterminée, qui a du cœur et qui est droite. Un personnage franc et appréciable. La série la fera énormément changer et passer par divers stades (il est clair que rendus à la fin de la série, ce ne sont plus les personnages du début que l'on a sous les yeux) et assister à cela était assez excellent.
Joshua Jackson (que les amateurs de Dawson seront ravis de retrouver, parce que Pacey c'était quand même pas rien ^^!) ne démérite pas. J'ai souvent vu son jeu être critiqué parce que face à John Noble disait-on, il ne tient pas la route. John Noble est formidable, qu'on se le dise. Mais je suis désolée, Joshua Jackson n'était pas mauvais pour autant. Au début son personnage, Peter, a tout du casse-couille en puissance. Il a un QI supérieur à la normale -donc il peut comprendre son père, qui est un grand cerveau et c'est d'ailleurs pour cela qu'Olivia a besoin de Peter au début-, mais il est brouillé avec son père depuis des années et depuis il fait un peu n'importe quoi de son temps libre. Ca sentait le personnage intelligent mais plein d'arrogance... et pas du tout, en fait. Peter, passés les débuts, montre un réel attachement pour son père et combien de fois a-t-on assisté à des scènes superbes entre eux ? Même quand un épisode était faible, on pouvait toujours compter sur une scène père/fils pour rehausser le niveau. Et puis il y a un mystère autour du personnage même de Peter, qui nous est encore assez rapidement dévoilé et qui donne lieu à d'excellents épisodes sur le personnage aussi. Sans doute parmi les meilleurs de la série, et en plus ils sont fondamentaux.
Et enfin on a John Noble, qui de l'avis de tous les assidus de la série, a été un incroyable acteur. Je ne le connaissais que via le Seigneur des Anneaux (l'intendant du Gondor, c'était lui ^^), et c'est avec Fringe que je l'ai vraiment découvert et honnêtement il a un talent fou. Le personnage de Walter Bishop est probablement un des personnages de séries les plus émouvants que j'ai pu voir -et pourtant j'en ai vu, des séries ^^-. En deux secondes il me tirait les larmes :p. Walter, c'est un savant d'exception que des années d'internement en asile psychiatrique ont rendu affaibli et qui malheureusement a perdu. Pas au niveau de son intelligence mais au niveau de ses aptitudes à vivre en société. C'est un personnage d'une tendresse incroyable qui touche, quoi qu'il fasse. Je suis restée marquée par cet épisode où il retourne à l'asile pour une affaire et qu'il a peur qu'on ne vienne pas le rechercher... Il était à fendre le cœur. Il développe une grande affection pour son fils, qu'il retrouve après toutes ces années, mais aussi pour Olivia et pour Astrid, une autre agent qui va travailler dans la section Fringe. Astrid et Walter, c'est une des plus belles relations de la série, presque une relation paternelle. Plus on avance, plus Astrid prend soin de lui ; il y a beaucoup de tendresse là-dedans et c'est franchement adorable. Bref, au cas où vous ne l'auriez pas compris, John Noble est génial :). (d'ailleurs dans l'univers alternatif il est moins sympa, tout de suite ><).
Fringe, c'est aussi le sens du détail. Le générique qui change de ton selon que l'épisode se passe « chez nous » ou dans l'autre univers... Les indices disséminés dans les épisodes pour indiquer sur quoi va porter le suivant... Et puis cette première apparition dans l'autre univers (avec Mr Spock himself en plus ! ^^) pleine de détails bien trouvés, comme l'attaque du 11 septembre qui aurait touché la maison blanche, les deux tours qui l'air de rien, sont toujours debout... L'esthétique est là, les images sont soignées et on a de chouettes plans parfois. Ce sens de la mise en scène et du détail est appréciable, surtout que ce n'est pas que de la poudre aux yeux.
Parfois c'est vrai, c'est franchement tordu. Tout n'est pas réussi, c'est certain. Mais au final les pour sont plus nombreux que les contre. Et malheureusement je ne peux pas causer de certaines trouvailles sans spoiler, ce qui serait dommage, mais il y a vraiment des arcs qui ont été terribles et hautement addictifs :D. Chaque saison, la série se réinventait. Et ce qui m'a aidée à apprécier c'est que même si on était dans le fantastique et tout, on avait toujours derrière, cette dimension humaine. Ne serait-ce que par la simple existence de Walter, qui à lui seul suffisait à nous émouvoir.
Car au-delà de tous ces mystères -très importants du reste-, de ce côté « toujours plus loin » que la série visait sans cesse, qu'est-ce que Fringe si ce n'est avant tout l'histoire d'un père et de son fils, qui n'ont cessés de se perdre pour mieux se retrouver ? C'est comme cela que je le vois du moins, et c'est aussi ce qui m'a plu car rarement une relation père-fils aura été aussi forte et sujet à rebondissements dans l'univers télévisuel. Les bases de la mythologie de Fringe reposent tout de même sur cet amour sans limites de Walter pour son fils, et on en a encore plus conscience à la fin. Sur ce que la douleur et la peine poussent à faire au mépris de la rationalité. En cela et pour tout ce qu'elle a été capable de faire malgré ses faiblesses, Fringe a quelque chose de magique. Je ne croyais pas autant l'apprécier, ni aimer autant ces personnages, c'est clair. Mais bon j'aime être surprise quand c'est dans ce sens ^^.