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Je n'ai jamais voulu faire un classement de mes films favoris à proprement parler. Parce que ce serait très dur, et qu'il y a plusieurs « degrés » (il y a différents genres, pour commencer, et puis il y a aussi des films pas exceptionnels mais qu'on adore parce qu'ils renvoient à l'enfance, ou parce qu'un moment spécial y est rattaché...). Alors ce classement là est plus une liste des (9, et pas 10 parce que j'ai le droit d'abord!) films, comme le titre l'indique, que je peux revoir en boucle sans me lasser. Elle n'est pas exhaustive évidemment. Elle est très variée aussi, mais finalement à une ou deux exceptions près, je constate que ces films ont ce point commun, celui qui fait que je les ai découvert enfant et que je les regarde depuis ce temps-là. Allons-y, et pas forcément dans l'ordre !
Retour vers le futur (ICI, ICI et ICI)
Je triche d'emblée puisque j'inclue là-dedans la trilogie complète ^^. Bien que je préfère le premier film. Je me souviens que je n'aimais guère le second étant enfant, principalement parce que je ne comprenais pas grand chose ^^', mais cela a changé en grandissant. Je crois que je pourrai revoir ceux-là indéfiniment (d'ailleurs c'est déjà fait ^^) et avec le même plaisir. Je trouve formidable le fait qu'il n'y ait plus aucune surprise quant à l'histoire, mais que le plaisir soit toujours intact. C'est très dynamique, à l'image de Marty, le protagoniste, qui ne tient pas en place. C'est aussi un duo qui fonctionne entre un jeune homme plein d'énergie et un savant complètement dingue -mais très intelligent-. Une histoire de voyages dans le temps également, pleine de questionnements (que se passe-t-il si Marty empêche ses parents de se rencontrer ? S'il modifie le cours du passé?). Les trois films sont très bien conçus, on retombe toujours sur nos pieds. Qui plus est cette aventure est agrémentée de touches d'humour qui font mouche à chaque fois, qu'il s'agisse de jouer avec certaines références populaires, de quiproquos ou tout simplement, de répliques bien senties. A revoir sans modération.
La Tulipe noire (ICI)
Sans transition, nous revenons en France, avec un film de cape et d'épée. Voyez-vous, quand j'étais petite, je n'avais pas vraiment d'autre motivation que celle d'admirer Alain Delon, dont on pense bien ce qu'on veut mais qui, à cet âge là, était pour moi d'une beauté fulgurante. Je le pense toujours d'ailleurs. Bien sûr en grandissant ce ne fut plus mon unique motivation, heureusement.
Déjà il s'agit d'un genre de films que j'aime beaucoup (j'ai grandi avec Le Bossu, Le Capitan, etc...) pour des raisons de valeurs incarnées, de costumes, d'époque, etc... et qui malheureusement est passé de mode. Il s'agit ensuite d'aventure, avec au centre ce qui semble être une sorte de Robin des Bois qui vole les riches... sauf qu'il est loin d'être aussi idéaliste, au fond, ainsi qu'on va rapidement l'apprendre. Guillaume est surtout un égoïste seulement intéressé par ses plaisirs. Le miroir que renvoie son frère jumeau Julien (deux Alain Delon pour le prix d'un !), qui lui est doux et altruiste, est intéressant jusqu'au bout. Il y avait de l'humour aussi, incarné surtout par le toujours bon Francis Blanche.
Le Père Noël est une ordure
Difficile de passer à côté, n'est-ce-pas ? Encore que dans la liste, ce n'est pas forcément celui que je remets spontanément, c'est plus que quand il repasse à la télé (autrement dit souvent), ben je regarde ^^. Je suis bon public, mais quand même, je trouve toujours ça dingue de rire autant à des répliques que je connais pourtant par cœur. Que j'anticipe même, puisque je ris avant qu'elles n'arrivent, parfois ^^. Je crois que outre les situations et les dialogues qui ne faiblissent jamais, la drôlerie du film repose aussi sur le fait que les acteurs ont l'air de s'amuser énormément. Cela se ressent je trouve, et c'est vrai que des scènes comme celle où Clavier et Lhermitte dansent sur « Destinés » de Guy Marchand, c'est quand même un régal ! Qui plus est même dans des rôles de passage, on retrouve du beau monde (Jacques François, Martin Lamotte, par exemple).
Je pense aussi que ce n'est pas seulement, comme beaucoup de films comiques, juste une scène ou deux qui sont amusantes, mais tout le film (même si j'apprécie moins la fin). C'est vraiment un ensemble qui fonctionne bien.
L'Homme au masque de fer (ICI)
Je suis allée le voir au cinéma à sa sortie et j'ai tout de suite adoré. Mais plus que Di Caprio (qui pourtant est très bon dans le film), c'était le trio Irons-Byrne-Malkovich qui m'a énormément plu ! J'ai trouvé les acteurs très bons, tous (à part Judith Godrèche, seule ombre au tableau selon moi...).
Cette histoire, j'en ai vu pas mal d'adaptations, mais je crois que je n'avais jamais (ou alors je ne m'en rappelais pas) vu d'adaptation montrant les mousquetaires après, plus âgés. C'est aussi cela que j'ai beaucoup apprécié. J'aime ce qu'ils incarnent, le passé qu'ils portent tous ensemble (et d'autres ont leur fardeau, individuellement), et ce film les met dans une belle lumière. Âgés mais pas moins courageux ni redoutables pour autant. Il y a beaucoup de panache là-dedans.
Évidemment ce que je préfère, cela reste vers la fin, la scène de l'assaut à la Bastille, avec toute la symbolique derrière et puis la musique est est nickel... Je ne sais pas trop pourquoi je regarde ce film plus qu'un autre en vérité. Je crois que ses thèmes me parlent, mais que vraiment, le quatuor de mousquetaires me parle... Surtout que dans ce film, leur union est complètement remise en question.
Hatari ! (ICI)
Je ne suis pourtant pas une grande adepte de la chasse, mais sur ce coup-là je marche à fond ! Hatari est un film assez long, mais je ne vois jamais le temps passer en compagnie de cette fine équipe chargée de ramener des animaux sauvages -à leurs risques et périls- afin de les vendre à des zoos. Les paysages sont magnifiques et que dire des animaux (les éléphants sont craquants notamment) ! C'est un vrai dépaysement. Qui plus est les scènes de captures des animaux sont grandioses, remarquablement bien filmées, de telle sorte que l'on est plongé au cœur même de l'action. Je suis toujours prise dedans.
À côté de cela, on trouve de l'humour encore, puisque la bande de chasseurs est composée de fortes têtes, et est menée par le grand (dans tous les sens du terme d'ailleurs) John Wayne. Ainsi en-dehors des scènes de captures, on a des scènes passées au campement, à danser le soir, à boire des coups ou à jouer aux cartes, avec cette bande si sympathique. On s'amuse beaucoup, là où quelques instants plus tôt, on était en pleine action. Ce film a un charme certain et une réalisation sans fausses notes, mais ce sont surtout les personnages, qui me donnent à chaque fois envie de le revoir comme si j'allais retrouver une bande de vieux potes.
Robin des Bois (ICI)
Evidemment dans les Disney, il y en a pas mal que j'ai beaucoup regardé. Mais je pense quand même que Robin des Bois arrive en tête. J'aimais bien le côté animalier, d'autant que les animaux étaient vraiment bien trouvés pour représenter les personnages, qu'ils soient bons ou mauvais d'ailleurs. Je crois aussi que c'est avec le dessin animé qu'est né mon engouement pour le personnage de Robin des Bois, car par la suite j'ai découvert le film avec Olivia de Havilland et Errol Flynn et je l'ai pas mal vu aussi étant petite (et bien sûr il y a eu d'autres versions aussi, notamment celle avec Kevin Costner). J'ai tout de suite été séduite par cette idée qu'un homme est suffisamment dévoué pour voler le riche Prince Jean et donner les fruits de sa récolte aux pauvres villageois. Cela donnait une vraie image de héros. Et puis le côté courageux de Robin est plein de panache aussi, et cela m'épatait beaucoup quand j'étais gosse. Je n'étais pas spécialement intéressée par le côté plus romantique de l'histoire, avec Marianne, car c'était vraiment cette lutte qui me plaisait ! Aujourd'hui encore je trouve le dessin animé très bien fait et bien que je le connaisse par cœur, je suis toujours aussi fan !
Les Tontons Flingueurs
Un monument, ce film. Ce n'est même pas l'idée, le scénario de base, qui est follement original. Mais c'est tout le reste par contre, qui ne pourrait pas être mieux. On a déjà un casting aux petits oignons, avec la fine fleur (pas au complet, mais c'est déjà pas mal) de l'époque. Et c'est cela qui fait que j'aime autant ce film. Aujourd'hui -ce n'est que mon avis- en France on a de bons acteurs, qui savent jouer, ce n'est pas la question. Mais on n'a plus, à mon sens, de « gueules » comme cela. Des Blier, des Ventura, des Gabin... Une v raie gueule, inimitable. Et les Tontons Flingueurs incarne ce cinéma disparu aujourd'hui, ces films de truands avec un code d'honneur et des principes...
En plus, Audiard est aux manettes pour les dialogues. Il avait une façon de parler qui là encore, a disparu aujourd'hui (et il empruntait beaucoup aux propres expressions des acteurs), et c'est vrai que ses répliques mises dans la bouche de tels acteurs, c'est génial. Je ne vois rien à jeter dans Les Tontons Flingueurs, mais évidemment j'ai une affection pour la scène de la cuisine, qui me fait immanquablement pleurer de rire !
Pretty Woman (ICI)
Qu'est-ce que j'ai pu le voir aussi, celui-là ! Il me faisait rêver comme pas permis. Car c'est vrai : voir le parcours de cette jeune fille qui est un peu paumée alors qu'elle est fine, drôle et intelligente, c'était fou. J'étais sous le charme de Julia Roberts aussi, que je trouvais magnifique et rayonnante et qui apportait au film une énergie débordante.
Et puis c'était fou aussi, de voir cet homme d'affaires qui normalement ne fait pas dans le sentiment, tomber sous son charme et la traiter comme une reine, alors que normalement leur temps passé ensemble est censé être compté. Un vrai conte de fée moderne, en quelque sorte. Et d'ailleurs la fin du film illustre cela à merveille. C'était drôle, parce que le personnage de Roberts était spontanée et franche. C'était émouvant aussi parce qu'elle était sensible (comme le montrent la scène à l'opéra ou encore celle où elle veut partir après que Edward l'ait traité de pute).
Certains l'aiment chaud (ICI)
Une histoire improbable avec des rebondissements qui le sont tout autant. Deux musiciens traqués par des gangsters se déguisent en femmes pour intégrer un orchestre et l'un d'eux va tomber amoureux d'une des membres... Marilyn Monroe évidemment, pas forcément la meilleure actrice qui soit (surtout ici, avec un rôle d'ingénue comme cela), mais tellement belle... Et en face, Tony Curtis et surtout Jack Lemmon, qui de bout en bout m'a fait mourir de rire, jusqu'à la toute fin où il s'entend dire la célèbre réplique « Nobody's perfect » !
Cela fait un moment que je ne l'ai pas revu remarquez, maintenant que j'y pense. Mais qu'importe, je l'ai déjà vu plein de fois et c'est loin d'être terminé ! Là aussi je ne sais pas trop ce qui fait que c'est comme cela... Sans doute l'absurdité de la chose, les situations pas possibles, l'humour qui marche bien... Un tout, j'imagine.