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Un film de Wally Pfister, avec :
Johnny Depp : Dr. Will Caster
Rebecca Hall : Evelyn Caster
Paul Bettany : Dr. Max Waters
Cillian Murphy : agent Buchanan
Kate Mara : Bree
Morgan Freeman : Joseph
(2014)
Will Caster est en passe de créer une intelligence artificielle pour le moins révolutionnaire. Alors qu'il se meurt suite à une tentative d'assassinat, sa femme Evelyn transfère son esprit dans cette intelligence artificielle. Une façon de le garder en vie et près d'elle. Mais Evelyn ne se rend pas compte que petit à petit, cette machine ne ressemble plus à son mari et s'immisce dans ses pensées...
Un casting tout à fait alléchant, quand même, pour ce film. Je connais mal Rebecca Hall, mais entre Johnny Depp, Paul Bettany, Cillian Murphy ou encore Morgan Freeman, on peut dire qu'on était entre de bonnes mains ! Bon bien sûr, on sait depuis longtemps que le casting ne fait pas tout, et qu'un bon acteur ne fera pas de miracles si le scénario ne suit pas ou si le rythme est poussif. Ici, je dirai que contrairement aux critiques plutôt négatives que j'ai pu lire, j'ai été plus ou moins convaincue. Je résumerai mon impression, avec le recul, à un « pas mal, sans plus ». J'ai trouvé qu'il y avait de bonnes idées mais que parfois il y avait des longueurs qui plombaient un peu le film malheureusement. Mais le propos était intéressant.
L'idée, c'est de nous montrer comment la machine va prendre le pas sur l'homme. À la base il ne s'agissait que de l'amour désespéré d'une femme pour son mari... Une femme qui ne se rend pas compte que cette intelligence a les traits, la voix, les souvenirs de son mari, mais qu'elle fait des choses que le vrai Will n'aurait jamais faites. L'amour d'Evelyn l'aveugle, malgré les mises en garde de son ami Max, qui l'a aidé à transférer l'esprit de Will dans la machine. Il y a tout de même de jolies scènes entre Evelyn et son défunt mari, où on comprend combien leur mariage était solide. De même, les scènes où par exemple, « Will » s'immisce dans sa tête et commence à l'effrayer quelque peu, sont dérangeantes voire flipantes. Les choses qu'il peut faire, notamment d'un point de vue médical, son fascinantes mais effrayantes à la fois, car c'est surréaliste et on se dit qu'à un moment donné, tout cela va dégénérer. Et effectivement, cela arrive. « Will » va contrôler l'esprit des gens, dans cette petite ville où il a fondé ses bâtiments destinés au développement de ses technologies, entre autres.
Tout cela créé une tension qui est double, car on a donc Evelyn, tiraillée car à un moment donné elle comprend ce qui se passe et elle a même le moyen d'y mettre fin, mais ce serait se séparer définitivement cette fois, de l'homme qu'elle aime. Et après tout ce qu'elle a fait pour le garder près d'elle, difficile d'y renoncer... Rebecca Hall et Johnny Depp sont impeccables, chacun dans leur rôle. Il n'y a rien à redire. Le souci comme je le disais, c'est que si le jeu des acteurs suit, si les bonnes idées sont là, et bien on a pas mal de scènes très (trop) longues. Clairement, c'est cela qui fait du tort à Transcendance. Pourtant en soi j'ai vu des films passionnants qui étaient bien plus longs que celui-là, donc ce n'est pas la durée globale qui est en cause, c'est juste que parfois il aurait fallu abréger. Le film ne s'en serait pas porté plus mal, bien au contraire. Dommage également, qu'il soit un peu trop manichéen dans son propos. La deuxième partie du film (clairement moins réussie) est une lutte entre le bien et le mal, ni plus ni moins. Maintenant comme je l'ai dit, je ne lui ferai pas pour autant les critiques très négatives que j'ai pu lire de la part de la presse et du public... même si ce n'est pas le meilleur film de Johnny Depp, c'est certain.