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Un film réalisé par Gregory Hoblit, avec :

Richard Gere : Martin Vail

Edward Norton : Aaron Stampler

Laura Linney : Janet Venable

John Mahoney : John Shaughnessy

Frances McDormand : Dr Molly Arrington

Alfre Woodard : Miriam Shoat

Terry O'Quinn : Bud Yancy

(1996)

 

L'archevêque Rushman, figure importante de la communauté, est sauvagement assassiné. Un jeune homme qu'il avait pris sous son aile, Aaron, est accusé de ce terrible meurtre. Tout l'accable, puisqu'il a été vu fuyant la scène de crime, couvert de sang...

Martin Vail, avocat réputé et soucieux de son image, va se charger de la défense d'Aaron, voyant là un coup de publicité à faire. Mais très vite, Martin est persuadé de l'innocence de son client et il va dès lors, s'employer à la prouver...

 

Peur primale est un film de procès assez classique dans l'idée, mais efficace dans sa mise en scène. On débute à l'arrestation du suspect que tout accuse, et on finit plus ou moins au verdict, avec dans le développement, un avocat de la défense qui va tout faire pour assurer la meilleure défense possible à son client. L'originalité du film, c'est finalement la personnalité du suspect : un jeune homme doux d'apparence, timide, affligé dune difficulté de langage. On le voit assez mal tuer -sauvagement qui plus est- son protecteur, celui qu'il considérait comme un père... Mais Martin Vail n'en a que faire : il n'est pas là pour écouter parler son client : c'est lui qui parle, lui qui s'arrangera avec la vérité, pour éviter la peine maximale à Aaron. Sauf que tout au long du film, arrivent un certain nombre de choses que Martin n'avait pas prévu.

En effet, petit à petit, les secrets de l'archevêque, pornographe notoire, sont mis à jour et ainsi arrive le mobile. Cet homme bienveillant et respecté en société, profitait de l'influence qu'il avait sur les jeunes pour assouvir sa perversion, et cette révélation n'arrange pas les affaires d'Aaron... Car si cela fait de lui une victime, cela lui donne aussi un solide mobile.

On avance comme cela jusqu'au rebondissement final, ou plutôt devrais-je dire LES rebondissements, car on a une double révélation, d'abord environ au milieu et ensuite à la toute fin du film, qui font tout le sel de l'histoire finalement. Ce serait dommage de gâcher la chose alors je n'en dirais pas plus, même si c'est un peu frustrant car cela m'oblige à survoler le film seulement. En tout cas, qu'on les voit venir ou pas, ces rebondissements font leur petit effet, notamment le dernier qui file une petite claque quand même, d'autant que le film s'achève quasiment là-dessus et nous donne matière à cogiter ^^. La scène est sobre, sans tambours ni trompettes, et repose sur la performance des acteurs, et c'est ça qui la rend marquante.

Impossible de faire l'impasse sur la performance du tout jeune Edward Norton (d'autant qu'il s'agit là de son premier film !), qui est franchement excellent, dans tous les aspects de son personnage. Capable d'une tête d'ange comme de démon, Norton à lui seul vaut la peine que l'on regarde Peur primale, car il a vraiment quelques scènes magistrales.

En face, Richard Gere, acteur que je n'aime pas plus que ça je dois dire, est convaincant dans le rôle de cet avocat sûr de lui, peu sympathique et peu intéressé par la vérité, mais plutôt par la victoire. Sorti de son coup de pub, il va réaliser qu'Aaron pourrait bien être innocent et s'employer à le sortir de là, mais il n'est pas au bout de ses surprises...

Assez sobre dans sa mise en scène mais plutôt efficace, Peur primale est un film que j'ai bien aimé, qui était divertissant et encore une fois, qui vaut le coup rien que pour Edward Norton.

Tag(s) : #Films et dessins animés
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