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Un film biographique réalisé par Dexter Fletcher, avec :

Taron Egerton : Reginald Dwight, dit Elton John

Jamie Bell : Bernie Taupin

Richard Madden : John Reid

Bryce Dallas Howard : Sheila Eileen

Stephen Graham : Dick James

(2019)

 

Biopic sur Elton John, Rocketman raconte l'enfance du chanteur et sa découverte de son don pour la musique, son succès fulgurant et son mal-être, pris dans ses nombreuses addictions et un entourage qui ne lui veut pas toujours du bien.

Le film commence lorsqu'il se rend à une réunion des alcooliques anonymes et qu'il raconte son histoire...

 

Sans être non plus une fan absolue, j'aime assez Elton John (d'ailleurs, je ne pensais pas connaître autant de ses chansons, avant d'aller voir le film !). Je pense qu'on a tous au moins entendu une chanson de cet artiste, car il a quand même fait un paquet de tubes, et pas que sur une seule décennie d'ailleurs... Sur sa vie, je connaissais quelques petites choses par-ci par-là, mais bien sûr j'en ai appris pas mal avec le film (encore que le biopic est assez romancé, donc difficile de savoir quelle est la part de réalité dans tout cela).

Le film est surprenant, car il s'apparente à une comédie musicale. C'est-à-dire que les scènes sont parlées, puis tout à coup, chantées (des chansons d'Elton John, comme ça se trouve bien ^^) et mises en scène. Et il y en a beaucoup, de Rocketman bien sûr, à Your Song en passant par Goodbye yellow brick road ou encore Don't go breaking my heart, pour ne citer que celles-là. Je ne m'y attendais pas vraiment, et on a la première assez tôt dans le film il me semble, du coup j'ai été surprise, mais ça ne m'a pas dérangée. Cela dit, ce format ne plaira pas à tout le monde. Mais l'originalité, l'excentricité, c'est le propre de cet artiste et donc cela va bien avec le personnage, et cela change du classique biopic linéaire.

Un personnage qui a connu un grand succès sans trop galérer finalement, une fois qu'il a rencontré et commencé à collaborer avec Bernie Taupin, son parolier (qui l'est toujours à l'heure actuelle d'ailleurs). Si Elton John, Reginald Dwight de son véritable nom, est un compositeur né et un showman dans l'âme, l'écriture en revanche, n'est pas son fort. Cette association va donc être le point de départ de toute l'aventure. Sur scène, Elton met le feu et Bernie reste dans l'ombre, ce qui lui convient bien. Saluons ici le travail énorme réalisé sur les costumes de scène, tous plus fous les uns que les autres, et qui sont identiques à ceux qu'Elton John portait réellement.

Et puisque j'en suis aux salutations, il convient de tirer un coup de chapeau à Taron Egerton, qui joue Elton John mais qui chante également les chansons. Et si bien sûr on voit quand même que ce n'est pas le vrai qui chante, c'est tout de même plutôt impressionnant, tant sur le timbre, que sur la performance en tant que telle ! Et la performance est totale d'ailleurs, elle n'est pas bonne que vocalement. L'acteur est vraiment bon.

J'ai aussi beaucoup aimé Jamie Bell en Bernie Taupin, désarmant de simplicité et de fidélité, et Richard Madden en John Reid, détestable à souhait (autant dire qu'on le préférait en Robb Stark ^^') !

C'est donc Elton John, rendu à une réunion des alcooliques anonymes, qui raconte son histoire et revient sur son parcours. Son enfance, entre un père qui ne lui témoigne aucune affection et qui finira par quitter la maison et refaire sa vie, et sa mère, avec qui les rapports ont toujours été compliqués. La découverte de son don pour la musique et pour le piano en particulier. Ses débuts aux côtés de Bernie Taupin, la gestion de son homosexualité, qu'il tient secrète malgré une relation avec son manager John Reid (relation des plus malsaines d'ailleurs). Le succès fulgurant qu'il connaît, les tubes qui s'enchaînent et sa vie qui change radicalement alors qu'il n'est plus du tout Reginald Dwight.

Et sa chute, liée à ses nombreuses addictions, au tourbillon du succès, qui fait de lui quelqu'un de détestable qui s'en prend même à ceux qui tiennent à lui, comme Bernie. Le film ne se termine pas de nos jours, mais sur les lendemains de sa cure de désintoxication, et accessoirement sur ma chanson préférée de l'artiste, « I'm still standing » ! L'inévitable rançon de la gloire n'est pas épargnée au chanteur dont les abus et les complexes d'éternel petit gros homosexuel sont ancrés en lui.

Tout cela est très dramatique et très intense, mais le côté comédie musicale fait que cela ne choque pas, au contraire, cela va bien avec le genre :). Rocketman est un film divertissant qui, une chose est sûre, m'a donné fortement envie de me (re)plonger dans la discographie d'Elton John !

Tag(s) : #Films et dessins animés
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