Tonari no Yôkai-san

Un anime en 13 épisodes, diffusé en 2024.

Dans un petit village à la campagne, les humains vivent en bonne intelligence avec les Yôkais, ces êtres surnaturels issus du folklore japonais.

On suit ainsi Buchio, un chat qui a évolué pour devenir un nekomata, Jirô, un tengu à l'apparence de corbeau, et bien d'autres...

Quel joli petit anime ! J'en veux encore, 13 épisodes c'est trop peu ! Sauf erreur, je n'ai pas vu l'annonce d'une seconde saison pour le moment, mais il y a matière et franchement, ce serait chouette ! Ceci étant, objectivement, la saison se suffit à elle-même, on ne termine pas en plein suspens, donc on peut se lancer dedans sans risque. C'est juste que j'en veux encore :D.

Tonari no Youkai-san est un de ces animes « tranche de vie » comme les japonais savent si bien le faire. Cependant, il est original puisque son monde et ses personnages sont faits à la fois d'être humains, mais aussi de Yôkais, ces êtres surnaturels issus du folklore japonais, que l'on a forcément croisé si l'on regarde des productions japonaises (animes, films, dramas...). Les peuples vivent en bonne intelligence côte à côte, les différences entre eux ne sont pas un sujet. C'est un univers original et vraiment intéressant, qui donne envie de lire l'oeuvre originale en tout cas. Et puis, si je connaissais certains Yôkais comme les tengus et les kappas par exemple, j'en connaissais moins d'autres voire pas du tout, comme les Nekomata ou les Tsukumogami, ces objets qui ont acquis une conscience...

Visuellement, c'est très joli et finalement assez simple au niveau du design, mais il s'en dégage une certaine douceur.

Ce design presque enfantin, tranche par moments avec le sérieux, voire le côté dramatique des thèmes abordés. Et l'anime gère très bien les différents tons : c'est tantôt amusant et/ou mignon, tantôt émouvant voire triste, inquiétant aussi, parfois... Car à travers ces 13 épisodes, on vient nous parler de deuil et de la perte d'êtres chers en général, par exemple. Ou encore, et c'est tout le problème de Buchio et Wagen : savoir que l'on survivra à ceux que l'on aime, les humains ayant une espérance de vie fatalement plus courte que la leur... Humain ou Yôkai, la douleur est finalement identique face à ce genre de situation. Bref, c'est un anime plus profond que l'on aurait pu le croire au premier abord.

Certains personnages m'ont plus touchés que d'autres. J'ai ainsi beaucoup aimé l'histoire et le personnage de Jirô, le tengu à l'apparence de corbeau, et sa relation avec Mutsumi, la petite humaine très attachée à lui. Cette fillette est marquée par la disparition de son père alors qu'elle était encore petite, et a clairement besoin d'affection. D'ailleurs, et sans trop en dire, l'anime revient dans ses derniers épisodes sur la disparition de ce père, et le traitement qui en est fait est des plus émouvants, je trouve.

Alors que chaque personnage poursuit ses propres objectifs et doit composer avec ses propres démons, une plus grande menace est à l'oeuvre et se dévoilera sur la fin de l'anime. Mais je dois dire que cette fameuse menace à la limite, n'est pas ce qui m'a le plus intéressée. J'ai largement préféré voir tout simplement évoluer les personnages et les voir être confrontés à leur passé, à leurs peurs, etc...

Un très joli anime en tout cas, qui change des productions habituelles !