Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un film américano-belgo-britannique réalisé par Tim Burton, avec :

Eva Green : Miss Peregrine

Asa Butterfield : Jacob « Jake » Portman

Ella Purnell : Emma Bloom

Samuel L. Jackson : M. Barron

Terence Stamp : Abraham « Abe » Portman

Lauren McCrostie : Olive Abroholos Elephanta

Finlay MacMillan : Enoch O'Connor

Cameron King : Millard Nullings

Pixie Davis : Bronwyn Bruntley

Judi Dench : Miss Avocette

(2016)

 

A la mort de son grand-père Abe dans des circonstances mystérieuses, Jake découvre que les histoires que Abe lui racontait sur un étrange orphelinat pour enfants aux capacités étonnantes, sont vraies...

Il découvre ainsi la maison de Miss Peregrine et les orphelins qui y habitent, dont Abe lui a tant parlé... Et il découvre également le grand danger qui les menacent...

 

D'après le roman de Ransom Riggs.

 

J'avais manqué ce film à sa sortie, et j'ai enfin pris le temps de le voir, Tim Burton oblige. A noter que c'est l'une des rares fois où le réalisateur n'a pas fait appel à Danny Elfman pour la musique ! C'est dommage, le compositeur aurait sûrement pu nous livrer de ces morceaux dont il a le secret, et qui auraient parfaitement collé au film...

Pour l'occasion, Tim Burton collabore une nouvelle fois avec la sublime Eva Green après Dark Shadows (parfaite en Miss Peregrine, avec ce qu'il faut de distinction, de charme et de mystère) et s'entoure de Samuel L. Jackson, très bon en méchant caricatural et déjanté. Judi Dench fait également une apparition dans un rôle plus mineur, mais c'est toujours un plaisir de la croiser, même furtivement...

Et puis le héros est campé par le jeune Asa Butterfield, qui a déjà une longue carrière derrière lui, vu qu'il tourne depuis tout petit. Je reste un peu déçue par sa prestation qui manque d'émotion je trouve, et qui rend Jake un peu fade ; cependant, je ne sais pas exactement si c'est lié à son interprétation ou à l'écriture du personnage, en fin de compte... Le reste du casting m'est inconnu, mais j'ai bien aimé Lauren McCrostie dans le rôle d'Olive par exemple.

Le film présente un mélange intéressant entre d'un côté l'histoire et les personnages qui sont clairement orientés jeunesse, et de l'autre les thématiques abordées et le ton, qui sont un peu plus noirs et adultes. Le décalage est intéressant et donne au film une certaine épaisseur. Car tout de même, on est sur fond de seconde guerre mondiale, on a des cadavres sans yeux, un jeune garçon qui découvre son grand-père adoré mort... Alors bien sûr, le côté fantastique et aventure jeunesse enrobe tout cela et évite de tomber dans quelque chose de pesant, mais n'en demeure pas moins que le film n'est pas non plus destiné à un public trop jeune :).

Bien que Tim Burton adapte ici un roman (que je n'ai pas lu), on se dit que cet univers était fait pour lui. Ou en tout cas, qu'il était évident qu'il doive l'adapter pour le cinéma. Des enfants différents qui vivent en marge de la société et du reste du monde, cachés dans une grande bâtisse, une femme tout aussi étrange qui veille sur eux de son mieux, des monstres effrayants qui en veulent à leur vie... Et finalement, ce sont les enfants eux-mêmes qui vont se sauver, pour ainsi dire sans l'aide des adultes. On retrouve tout de même pas mal des thématiques chères à Burton !

A noter que sur le plan esthétique, on retrouve également la patte du réalisateur, au premier coup d'oeil. Que ce soit dans les décors, les costumes, la lumière, quand on est habituée aux productions de Burton, on s'y retrouve totalement. C'est un régal pour les yeux.

Parmi les enfants, il y a la capacité de voler, d'être invisible, d'être doté d'une force herculéenne, de dominer le feu... autant dire que le monde qui nous entoure ne saurait comprendre et encore moins accepter ces enfants. Pour les protéger, Miss Peregrine les garde cachés dans un manoir au cœur d'une boucle temporelle (ils revivent ainsi éternellement le même jour de 1940, avant un bombardement). Et on apprend vite que si la boucle est brisée, le temps rattrapera les enfants et ils mourront de vieillesse. On pourra regretter que la plupart des enfants finalement, restent sur un rôle de second-plan et qu'ils ne soient pas plus développés. Sorti de Emma, Olive un peu et éventuellement Enoch, les autres enfants sont peu exploités, ce qui est un peu dommage. J'aurais bien aimé en apprendre plus sur Horace par exemple, entre autres.

J'ai beaucoup aimé l'univers en tout cas, et cela m'a donné envie de lire le livre. Il y a ce qu'il faut de mystère, d'action, d'humour aussi, et de magie... Au final c'est un bon divertissement, dans le bon sens du terme.

Alors est-ce que Miss Peregrine et les enfants particuliers figure parmi les chefs d'oeuvre de Tim Burton ? Non, indubitablement, il y a mieux dans sa filmographie. Mais sans crier au génie, j'ai beaucoup aimé retrouver un film de bonne facture du réalisateur, où l'on reconnaît sa patte inimitable sur le fond et la forme, et j'ai été emportée dans les aventures de ces enfants particuliers. J'ai passé un bon moment.

Tag(s) : #Films et dessins animés
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :