Un p'tit truc en plus

Un film réalisé par Artus, avec :

Artus : Paulo / Sylvain

Clovis Cornillac : la Fraise / Orpi

Alice Belaïdi : Alice

Marc Riso : Marc

Céline Groussard : Céline

Gad Abecassis : Gad

Ludovic Boul : Ludovic

Stanislas Carmont : Alexandre

Marie Colin : Marie

Thibaut Conan : Thibaut

Mayane-Sarah El Baze : Mayanne

Théophile Leroy : Baptiste

Arnaud Toupense : Arnaud

Sofian Ribes : Soso

Boris Pitoeff : Boris

(2024)

Paulo et La Fraise viennent de braquer une bijouterie. Pour fuir la police, ils trouvent refuge dans un groupe de personnes en situation de handicap qui partent en vacances.

Paulo se fait passer pour un nouveau pensionnaire, et La Fraise pour son éducateur. Les voilà contraints de donner le change pendant les vacances, pour ne pas être démasqués...

Un peu en retard, je découvre le phénomène « Un p'tit truc en plus ». Et j'ai, sans surprises, beaucoup aimé. Peut-être pas au point auquel le film a été porté (même si je comprends pourquoi), mais c'est un très joli film. Il manie avec brio un parfait équilibre entre humour et tendresse.

Car en effet, on rit beaucoup dans ce film. On ne rit pas des personnages, vous vous en doutez, mais des situations. On rit avec eux, en somme. Les blagues ne sont pas toujours fines, mais je suis bon public et j'ai sauté à pieds joints dedans. Que ce soit Alexandre et ses tirades intellectuelles, Ludovic et ses insultes bien senties, la pauvre Marie qui se prend (littéralement) toujours tout en pleine tête, Arnaud et son admiration pour Dalida... Chaque personnage a ses particularités et tous ensemb,e ils forment un groupe avec lequel on ne s'ennuie pas ! C'est drôle, très drôle, et j'ai bien rigolé !

Et bien entendu, c'est aussi touchant, sans être tire-larmes. La morale de l'histoire, on s'en doute, c'est que Paulo (qui se fait appeler Sylvain) va s'attacher à ce groupe qui au départ était juste une façon de se planquer quelques temps. Très vite démasqué par eux (sans toutefois que les éducatrices le sachent), il prend soin d'eux, s'occupe d'eux, leur raconte des histoires etc. Et de ce fait, à leur contact il va changer (même si on voit bien dès le départ qu'il était loin d'être un vrai gangster de toute façon). C'est mignon de le voir s'impliquer dans l'histoire d'amour entre Arnaud et Marie par exemple... on sent une vraie amitié naître entre eux, c'est plutôt chouette.

Pour son père Lucien dit La Fraise, c'est plus compliqué. Lui semble être un vrai voyou au premier abord, et il est assez méprisant avec les autres, qu'il tient à distance. Étonnamment, il va quand même se lier avec l'un des pensionnaires, Baptiste, fan de football, et se laisser aller petit à petit à s'amuser, même si la progression est moins rapide et plus discrète que pour Paulo.

La sincérité et la simplicité de ceux qui ont « un p'tit truc en plus » touche nos deux malfrats en même temps que le spectateur. Alors, même si on n'évite pas certains clichés, il n'en reste pas moins que le film fait mouche et qu'on se laisse facilement attendrir. Des films qui font du bien, on n'en a jamais assez de toute façon. La simplicité entre les relations, le naturel que l'on ressent, c'est sans doute aussi cela qui fait que le film fonctionne. Et ses interprètes aussi, naturellement. Et puis je crois que tout simplement, chaque personnage est attachant. Pensionnaires ou éducateurs (même si j'ai préféré les premiers à la limite), tous sont indispensables à l'histoire et contribuent à son charme.

A noter la bande son très sympa, puisque l'un des pensionnaires est fan de Dalida :D. On a aussi du Murray head et autres morceaux bien connus, qui font que l'on fredonne ces airs tout le long du film, c'est sympa.

Un film vraiment chouette, surtout par les temps qui courent. J'en garde un très bon souvenir et serait partante pour le revoir.