Claymore

Claymore est une série signée du même auteur que le célèbre Bersek (oui j'ai oublié son nom et oui j'ai la flemme de le rechercher maintenant :D). Elle a été adaptée en un anime de 26 épisodes qui s'est achevé avant que le manga ne finisse, donc par conséquent, qui prend un chemin différent à un moment donné. Je resterai exclusivement sur l'anime dans cet article, car je n'ai lu que quelques tomes du manga ^^.

Alors cet anime a pour centre d'intérêt une organisation : les Claymore (c'est bien, y en a qui suivent ^^). Mi-humaines mi-yomas (démons), elles sont des guerrières chargées de tuer les yomas dès qu'une commande leur est passée. Leur force surhumaine et leurs pouvoirs de yomas leur permettent de pouvoir les affronter. Le procédé est toujours le même : une ville agressée par un ou des yomas leur est indiquée, elles y vont, tuent la grosse bêbête et un homme passera quelques jours plus tard empocher la récompense.
Clare est l'une d'entre elle. Elle débarque dans un village pour sa mission et ne tarde pas à localiser puis détruire le yoma. Elle fait la connaissance de Raki, une jeune garçon dont les parents ont été tués par un yoma. Raki, fasciné par Clare, tente de faire connaissance mais peine perdue : Clare, comme ses consoeurs, ne semble guère nourrir de sentiments humains et se destine seulement à sa mission.
Le hasard va mettre Raki une nouvelle fois sur sa route et pour la seconde fois, elle lui sauvera la vie. Pitié, compassion, lassitude, on ne sait pas bien mais toujours est-il qu'elle autorise Raki à l'accompagner en tant que cuisinier, du moins jusqu'à la prochaine étape...
Cette aventure ne se résume pas à une simple succession de tableaux de chasse. Plusieurs mystères commencent dès le départ à nous titiller : comment marche l'organisation ? Une Claymore est-elle plus humaine qu'un yoma ? Quel est le véritable but poursuivi par Clare ?            

Parmi la floppée d'animes sortis en avril 2007, il y avait de quoi faire, même pour les plus sélectifs. Toutefois certaines séries ont attiré l'attention plus que d'autres et se sont ainsi détachées du lot. Claymore est l'une d'elle.
D'abord, il faut dire que le studio en charge de l'anime n'est autre que celui qui s'est occupé de Death Note (dont je parlerai prochainement). Ca se pose là comme gage de qualité, non ? Et effectivement, Claymore c'est beau. Du plus petit truc (ne serait-ce que les yeux argentés puis dorés des Claymore) au plus grand (les paysages et architectures), tout est lêché au détail près pour donner un rendu travaillé. L'animation n'est pas en reste puisque c'est dynamique, c'est précis. Du bon boulot quoi. Mais la petite touche maison, ce sont les couleurs. Très sombres, oscillant dans les tons gris-bleus-marrons, ça ajoute sans aucun doute à l'ambiance dépeinte par le scénario.
Du côté de la bande son, on retrouve le groupe Nightmare (ceux qui avaient signé l'excellent premier opening de Death Note) pour l'opening 'Raison d'être'. L'ending n'est pas en reste non plus : il est très bien interprété. Les quelques musiques de fond s'accordent à l'ambiance et sans crier au génie, on peut toutefois repérer quelques beaux morceaux.

Comment se fait-il qu'une histoire si classique qui semble n'épargner aucun cliché (la fille avec une grosse épée qui tue les méchants monstres et le boulet de gamin qui la colle, avec un zeste de vengeance là-dessus) ait autant de succès ? Réponse courte : parce que c'est bien foutu. La psychologie des personnages est travaillée à tel point que ç'en est frappant. C'est le cas de chaque Claymore rencontrée (plus ou moins), d'Ophelia à Galatea en passant par Deneve ou Myria et d'autres... Certaines ne sont là que pour 2-3 épisodes et pourtant, elles ont leur personnalité propre. Et le tour de force là-dedans, c'est que fidèles à leur condition de Claymore, elles conservent une part de mystère et de fascination, et pourtant on s'y attache. Alors que dans un autre anime, un personnage plus que secondaire à qui il va arriver des bricoles nous passe au-dessus, ici ça nous frappe. Evidemment, Clare est le parfait exemple. On ne sait pas ce qui la pousse au début à laisser Raki la suivre, on ne sait pas pourquoi elle est devenue Claymore... Les épisodes flashback, en plus d'introduire l'excellent personnage de Theresa, nous montrent Clare sous un jour nouveau, enrichissant ainsi sa personnalité déjà intéressante.

Il y a des combats à foison (et l'attrait, contrairement à beaucoup de shônen, réside dans le fait que les personnages se font souvent couper 2-3 membres, voire pire, donc rien n'est certain quant à l'issue), mais aussi des explications. Ca ne repose pas sur du "se battre pour se battre". Il y a une explication logique, chacun a son ou ses buts et rien n'est laissé au hasard grâce à une trame de fond travaillée qui élucide petit à petit les quelques questions qu'on se posait depuis le début.
Le fait que le manga ait été publié dans le mythique magazine Shônen Jump a classé cette série dans les shônen. Sans rentrer dans le débat, j'aurais plutôt envie de la mettre en Seinen quant même... Parce que outre le fait que le sang gicle à foison, les thématiques abordées : la vie, la mort pour brasser très large, sont un cran au-dessus de ce qu'on trouve dans les shônen tout de même... M'enfin ça n'est que mon avis ceci dit^^
Créant toujours la surprise, faisant de chaque fin d'épisode un suspens insoutenable ou au moins qui titille, Claymore est sans conteste un anime de qualité tant pour la technique que le scénario, et qui pour moi, fait partie de mes seinen préférés.