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Eikura Nana : Sugishita Nozomi
Kubota Masataka : Naruse Shinji
Koide Keisuke : Nishizaki Masato
Kaku Kento : Ando Nozomi
Miura Tomokazu : Takano Shigeru
Hara Hideko :Takano Natsue
10 épisodes
2014
18/20
2004. Noguchi Takahiro et sa femme Naoko sont assassinés dans leur appartement. Quatre personnes étaient présentes sur les lieux au moment du crime : Sugishita Nozomi et son ami d'enfance Naruse Shinji, ainsi que ses voisins Ando Nozomi et Nishizaki Masato. Ce dernier s'est rendu, en avouant le meurtre de Takahiro, après qu'il ait tué sa femme.
Après 10 années de prison, Masato sort et est confronté à un policier à la retraite qui ne le croit pas coupable. Il cherche à faire la lumière sur cette affaire et pour lui, tout remonte encore quelques années plus tôt, sur l'île où habitaient Nozomi et Shinji, qui avaient déjà été mêlés à l'époque, à un incident...
C'est l'article élogieux de Milady qui m'avait donné envie de me mettre à ce drama. Même si j'ai suivi le conseil quelques mois plus tard (rapport à la montagne de choses en tous genres que je regarde ^^'), je l'en remercie parce que c'est un excellent drama ! Je comprends les éloges, elles sont pleinement méritées ! Cela ne va pas être évident de rendre précisément compte de pourquoi j'ai aimé alors comme souvent dans ces cas-là, je vous livre directement la conclusion : regardez ce drama ! :)
Il faut préciser que N no tame ni joue sur plusieurs lignes temporelles, au sein d'un même épisode. Nous avons 2004 (le moment du double meurtre), 2014 (lorsque Masato sort de prison) et quelques années plus tôt sur l'île (Nozomi et Shinji sont adolescents). Mais je trouve que c'est fait de telle façon qu'à aucun moment on n'est perdu. Pour moi ces lignes temporelles sont très claires et on sait directement où on en est à chaque fois, ce n'est pas un problème.
À chaque épisode, on va nous montrer le moment du meurtre (enfin immédiatement après, plutôt), et à chaque fois, nous en dévoiler un petit peu plus, jusqu'à bien sûr, nous dévoiler entièrement ce moment. Ce procédé m'a fait penser à la série How to get away with murder, qui est mon dernier coup de cœur en date et qui utilise également ce même procédé dans chaque saison (nous montrer quelque chose d'affreux, et petit à petit nous en montrer davantage). Cela fait toujours son petit effet, je trouve, car bien sûr, on veut savoir ce qui s'est passé. Il semble évident que si cet ancien policier n'est pas convaincu de la culpabilité de Masato, c'est qu'il doit avoir raison, sans cela ça n'aurait aucun intérêt, donc on veut savoir ce qui s'est réellement passé.
Là où le drama est de qualité, c'est que cette histoire n'est pas son seul et unique intérêt. En même temps que l'on va progressivement vers l'explication finale, nous allons côtoyer les personnages (Nozomi en tête, car c'est celle que l'on suit le plus, et depuis plus longtemps), les connaître et les voir évoluer. Cela n'a l'air de rien dit comme cela, mais c'était passionnant. Parce que le drama sait écrire des personnages de manière crédible (et pour moi c'est important), jusqu'à leur psychologie, si bien qu'on s'y attache. Et quand le drama s'achève, j'étais triste de les quitter, c'est certain. J'avais passé du temps avec eux, et comme toujours dès qu'un bon drama s'achève, mais plus encore avec N no tame ni, j'ai eu le sentiment qu'ils allaient me manquer.
Nozomi est donc celle que l'on connaît le mieux. Les premiers épisodes sont consacrés à son adolescence sur son île, où elle se lie avec Shinji (l'excellent Kubota Masataka – j'adore cet acteur). Grosso modo, son père les a jeté dehors, elle, sa mère et son jeune frère, pour sa marier avec une jeune femme. Privés d'une vie confortable, les voilà qui vivent tous trois dans une maisonnette en comptant le moindre centime. De cette période, Nozomi va garder des séquelles puisque sa mère a assez mal vécu la chose (ce qui s'entend, bien sûr) et va devenir ingérable. Persuadée que son mari la reprendra, elle se voile la face et dépense l'argent pour se faire belle pour le jour où le mari reviendra. Elle s'accroche à Nozomi par peur d'être seule (surtout après que le petit frère ait quitté le nid pour ses études), et lui rend la vie impossible (honnêtement la mère, j'ai eu plus d'une fois envie de la frapper... que ce soit dur pour elle, je le conçois totalement mais à un moment donné, c'est elle l'adulte, pas sa gamine de 16 ans...). Résultat des courses, même des années après, Nozomi n'arrive pas à parler simplement à sa mère, et elle s'arrange toujours pour que le frigo soit plein à craquer, en souvenir de ces jours où elle avait peur de ne rien avoir à manger... Elle a quitté son île avec l'envie de s'élever, de viser plus haut et de ne dépendre de personne. En ce sens, Nozomi est quelqu'un d'assez fort, mais qui est restée très humaine puisqu'elle n'hésite pas à offrir son aide (au propriétaire de sa résidence, puis plus tard à Naoko...). Bref, j'ai aimé ce personnage complexe et dont je ne savais trop que penser au début (puisque le policier en retraite la croit au cœur de ce meurtre).
J'ai aimé Shinji aussi, déjà parce que j'aime l'acteur donc, mais parce que Shinji était chouette aussi dans son parcours, ses errances et sa fidélité à Nozomi. Masato et Ando, les voisins de Nozomi, formaient avec elle un chouette trio et j'ai beaucoup aimé notamment l'épisode montrant les débuts de leur amitié (bon j'ai eu du mal avec Ando parfois, mais sûrement parce que j'étais pro-Shinji ^^). Difficile du coup, de penser que ces personnes là puissent être responsables d'un meurtre. D'un double meurtre, même, puisqu'il s'agit d'un couple.
Il y a donc un certain suspens, mais comme je l'ai dit, la drama a d'autres intérêts et d'autres choses à explorer. Chaque personnage, et c'est là le sens du titre du drama, va agir pour un « N ». Une personne qui porte la lettre N dans ses initiales. Les actions de chaque personnage sont guidées par ce N (même l'ancien policier d'ailleurs, puisque sa femme s'appelle Natsue) et c'est vrai que le titre du drama prend sens lorsque l'on examine les actes des personnages. Qui plus est, rien n'est tout noir ou tout blanc. Nozomi par exemple, commet des erreurs, pour autant c'est quelqu'un de bien. Idem pour Shinji, qui s'égare à un moment, ou pour n'importe lequel des personnages. Et c'est quand même sympa, vous en conviendrez, quand les personnages sont nuancés ^^.
Je ne suis pas experte, loin s'en faut, mais j'ai trouvé la réalisation sympa aussi, au sens où il y avait de chouettes plans, et des trouvailles intéressantes, comme par exemple ce « clic » d'appareil photo que l'on entend lors d'un moment « important pour un personnage, comme pour immortaliser la scène... Et au niveau de l'OST, pour rester dans la forme, j'ai bien aimé la chanson « Silly », que l'on entend régulièrement.
J'ai beaucoup parlé de Nozomi et au final j'ai l'impression de ne pas arriver à bien retranscrire à quel point j'ai aimé le drama (cela m'arrive souvent, quand j'écris sur quelque chose que j'ai vraiment bien aimé -_-), mais franchement, je vous engage à le regarder. Que ce soit pour son petit côté « suspens » (bien qu'il ne s'agisse pas là d'un drama policier) ou pour ses personnages travaillés (ou les deux, pourquoi choisir ^^ ?, N no tame ni est un drama à l'écriture plus que solide, à l'enchaînement sans défaut et au rythme juste. Je ne trouve rien à y redire.